Une infirmière formée en hygiène industrielle, risques chimiques et ex-formatrice Sauveteur Secouriste du travail s’est intéressée à ce sujet suite à des gazages massifs début janvier lors d’une manifestation sur Nîmes.
Grâce à ses contacts elle a pu faire une première alerte auprès de Streets Médics. Parallèlement, elle s’est rapprochée de groupes de manifestants et d’observateurs afin de les sensibiliser sur la prévention et sur la conduite à tenir en cas d’exposition aux gaz lacrymogènes.
Par la suite, elle a pu établir un listing total des symptômes et des analyses sanguines et urinaires à effectuer en post-exposition.
Nos équipes se sont réunies afin de gagner en efficacité, sur ce problème de Santé Publique et de prouver la véracité de nos dires.
Nos recherches nous ont amenées à aller à la rencontre des scientifiques, à consulter des fiches techniques, des fiches de données de sécurité, des mémoires de toxicologie, des documents analytiques et d’analyses de toxicologies… français et étrangers.
Nous vous rappelons que les gaz lacrymogènes aiment les terrains humides, ont plusieurs voies de pénétrations (oculaires, cutanée, respiratoire, digestives).
Travaux réalisés : CAT manifestation, CAT arrestation, CAT post-exposition aux gaz, protection contre les gaz, douche portative 6l verte
Effets des thiocyanates et analyses à faire à ce sujet
Avant toute manifestation
Retirer : Bijoux, lentilles de contact, vernis à ongles, maquillage, crèmes (visage et corps)
Eviter : Rasage, épilation (au moins 48h), tabac, alcool.
Lors des manifestations, il est conseillé par températures élevées de régulièrement s’essuyer le visage avec un mouchoir jetable.
L’application d’Optone® avant exposition permet une atténuation des symptômes mais ne les empêchent pas.
Suite à une exposition au gaz lacrymogènes, un lavage /rinçage d’un mélange Gaviscon® ou Maalox® avec de l’eau permettra d’atténuer la sensation de brûlure oculaire, cutanée et buccale(ne pas avaler, cracher) et d’empêcher la pénétration du produit.
Une lingette nettoyante sans alcool peut être utilisée afin de retirer un maximum de produit sur la peau. L’utilisation de Dacryosérum® ne servira qu’à dissoudre le produit dans le globe oculaire, mais en aucun cas n’empêchera sa pénétration. Si rinçage par de l’eau simple, elle doit être froide afin de ne pas dilater les pores (ce qui favoriserait la pénétration du produit).
Les lavages oculaires et cutanés par de la Diphotérine®, solution aqueuse contenant des sels amphotères sont par certains conseillés et par d’autres récusés. Deux écoles s’affrontent car selon certains spécialistes en hygiène industrielle et certains chimistes, ce produit à pH neutre ne contient pas de produits particuliers ou spéciaux pouvant prouver son utilité.
Il n’a pas été prouvé l’utilité du citron pressé. Néanmoins, plusieurs témoignages relatent l’efficacité en contact direct avec les narines. Hormis une protection respiratoire à titre préventif, il n’existe pas de produit médicamenteux enrayant le processus d’intoxication des voies aériennes supérieures utilisables sur les lieux d’intoxication. Une prise en charge est conseillée.
En rentrant chez soi, il faut immédiatement se déshabiller et se laver afin de ne pas disperser dans l’habitat.
Le linge de la journée devra être lavé seul, sur cycle long mais froid (évaporation )
Pour vous-même :
Il convient de frotter la peau sans l’irriter. Ne pas utiliser de savon dans un premier temps. En profiter pour bien se rincer la bouche et la gorge (par gargarismes) et les yeux. Rincer abondamment aussi les cheveux avant l’utilisation d’un shampoing doux.