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Les effets indirects du gaz

A cause de l’intoxication au cyanure à dose non mortelle, plusieurs symptômes peuvent apparaître. (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16645433, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17098327, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16860675 )

On nous a également rapporté des symptômes comme :

CONSEILS D’UN TOXICOLOGUE SUITE AUX GAZAGES

Pour contrer les effets cyanure du gaz CS voici des conseils alimentaires d’un toxicologue

Les éléments ci-dessous sont utilisés en grande quantité par le corps pour se débarrasser du cyanure produit par la métabolisation du gaz CS, ce qui induit à terme carences et fatigue. Grâce au travail de Soizic, nous avons complété la liste initiale des aliments recommandés. Vous pouvez récupérer ces éléments par un moyen simple et naturel : l’alimentation :

SOUFRE : persil, radis, poireaux, haricots en grain, lentilles tous les aliments contenant du soufre naturel ail, oignon, échalote, ciboulette, choux, navets, eau du robinet, eau minérales : Contrex, Courmayeur, Hépar, San Pellegrino, Rozana (sulfates), vins (sulfites)…

B12 : foie de veau de bonne qualité (sans hormones) viande, lait, rognons, levure de bière, algues comestibles, huile foie de morue.( Par ordre d’importance en apport : foie, caviar, maquereau, huitres, hareng, bœuf, truite, thon, bar, emmental, camembert, œuf, carrelet, fromage blanc frais.

COBALT : complément alimentaires cobalt en magasin bio

De plus, comme après manifestation vous présentez souvent une fatigue extrême pendant plusieurs jours, il peut être utile de suivre ces recommandations alimentaires :

ZINC ET SELENIUM (anti-fatigue) : brocolis, noisettes, noix, amandes, chocolat, huitres, germes de blé grillés, foie de veau, bœuf braisé, shiitakes séchés (champignons), graines de courges grillées ou rôties au four, crabe, lentilles, bœuf haché tartare ou saignant

Composition des palets de lacrymogène CS

Nul besoin de chercher un composé secret dans le CS, ce dernier est dangereux en soi. Voici la composition détaillée d’un palet de gaz lacrymogène.

Certains pensent que le pourcentage de CS change. Là encore, ce n’est sans doute pas le principal enjeu car les grenades lacrymogènes sont utilisées dans le but de « saturer l’air » : si les grenades sont moins puissantes, les forces de l’ordre en envoient davantage. La concentration finale dans l’air avec plusieurs grenades faiblement concentrées peut être supérieure à celle d’une seule grenade très concentrée.

Les effets ressentis dépendent de paramètres environnementaux (température, vent, pression, humidité de l’air), de paramètres personnels (alimentation, fatigue, transpiration). Ils sont décuplés à haute température et en présence d’eau. Il est donc plus probable qu’un ressenti différent soit dû à ces paramètres, plutôt qu’à un changement de composition ou de concentration…

La composition classique du gaz CS est de :

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45% d’agent CS

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30% de chlorure de potassium (absorbeur d’oxygène utilisé pour l’extraction du gaz de schiste)

Main Product

14% de résine époxy (agent d’encapsulation)

Image illustrative de l’article Acide maléique

7% d’acide maléique anhydre (effet dispersant)

3% de 4,7-Methanoisobenzofuran-1,3-dione (irritant cutané fort)

Source : https://www.amazon.fr/Preparatory-Manual-Powder-Pyrotechnics-version/dp/0615174272

Et à Hong Kong, la composition a été diffusée :

Aucune description de photo disponible.
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80% d’agent CS

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10% d’Oxyde de magnésium MgO

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2% de Carbonate de magnésium MgCO3 (servant à produire l’Oxyde de magnésium)

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2% de perchlorate de potassium (comburant)

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1% de Chromate de baryum (pyrotechnique)

1% de Poudre d’Aluminium (Solide pyrophorique)

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1% Nickel

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1% Poudre de Zirconium (Solide pyrophorique )

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Traces de 2,4,6-trinitrorésorcinate1 de plomb ou Styphnate de Plomb

Les effets directs du gaz

Le gaz lacrymogène CS est un irritant qui agit sur les yeux, le nez, la bouche, la peau et le système respiratoire. ( Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15071820 )

L’image contient peut-être : une personne ou plus
irritation de la peau avec cloque après gazage

Sur la peau : démangeaisons, picotement, rougeurs, avec possibilité de formation de cloques ou de dermatites. (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/5017289 ). Dans les cas graves on peut même avoir un érythème facial et un gonflement qui obscurcit la vision (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11422166 ) ou une dermatite érythémateuse du visage, du cou et des mains (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8323322 ). Ce gaz peut provoquer des allergies (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1938057 ).

Sur les yeux : larmoiement, blépharospasme, démangeaisons et sensation de brûlure. (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/5044601 ) pouvant provoquer des blessures graves à long terme : œdème stromal cornéen, larmoiement conjonctival et vascularisation profonde de l’œil (Source : https://www.researchgate.net/publication/267927145_Evaluation_of_an_Intervention_to_Reduce_Tear_Gas_Exposures_and_Associated_Acute_Respiratory_Illnesses_in_a_US_Army_Basic_Combat_Training_Cohort ) ou encore hémorragie vitréenne, neuropathie optique traumatique, symblepharon, pseudoptérygion, kératite infectieuse, kératopathie trophique, glaucome et cataracte (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7580500 )

Un policier semblant subir une oppression thoracique lors des gazages

Lorsque le gaz est inhalé : toux, suffocation, salivation et oppression thoracique. (Source : http://www.bvsde.ops-oms.org/tutorial1/fulltex/armas/textos/chebio/chebio.pdf ). Sur le long terme, toux persistante, douleur thoracique, production d’expectorations, hémoptysie, difficultés respiratoires et écoulement nasal, pouvant durer parfois plusieurs semaines après l’exposition. Les blocages pulmonaires avec obstruction des voies respiratoires sont observées plus souvent chez les femmes. (Source : https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/ajrccm-conference.2014.189.1_MeetingAbstracts.A3142 ) le risque de bronchite chronique est également plus élevé ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25152930 ). Les militaires qui s’exposent à ces gaz lacrymogènes ont des risques de problèmes de santé respiratoire accrus : douleur à la gorge, toux, bronchite, rhinopharyngite, sinusite et même une plus forte probabilité d’avoir la grippe ! ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25603650 ).

Des effets gastro-intestinaux sont également connus : nausées, vomissements, diarrhées et hématémèse (vomir du sang) (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8793527 ).

Des effets cardiovasculaires ont également été identifiés, comme de la tachycardie et de l’hypertension (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6407978 )

En milieu confiné, ce gaz a entraîné la mort notamment dans des prisons américaines (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6807220, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14193211 et https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/370336 ) ou encore en Egypte (Source : https://www.bbc.com/news/world-middle-east-26626367 )

Pour les habitants de quartiers gazés non manifestants, des effets respiratoires persistants ont également été documentés ( https://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/ajrccm-conference.2014.189.1_MeetingAbstracts.A3143 )

Règles abondantes

Un symptôme encore peu associé aux gazages massifs est celui des règles abondantes observées chez les femmes. En effet, après gazage, beaucoup se plaignent d’avoir un cycle anormal avec des règles très abondantes pendant plusieurs jours.

Des femmes ménopausées ont également des saignements inexpliqués.

L’équipe propose une hypothèse de travail crédible et solide pour expliquer ce phénomène. Du fait de l’intoxication bas niveau en cyanure, on se trouve en situation d’hypoxie tissulaire. Et l’hypoxie est requise pour un cycle menstruel normal (Source : https://www.nature.com/articles/s41467-017-02375-6 ), en déclenchant la croissance de l’endomètre. Si on provoque une situation d’hypoxie anormale, il est possible que la croissance de l’endomètre soit déclenchée au mauvais moment du cycle, entraînant alors ces règles abondantes si fréquemment observées.

Les règles abondantes peuvent être la cause d’anémies avec baisse du niveau de fer (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24912842 ) et réduisent grandement la qualité de vie.

Le mécanisme permettant d’adapter l’organisme à une situation d’hypoxie est simple : le facteur de transcription HIF1a est continuellement fabriqué et détruit par une enzyme (PHD) ayant besoin d’oxygène. En l’absence d’oxygène, HIF1a est fabriqué sans être détruit et va modifier le fonctionnement du corps pour s’adapter à un manque d’oxygène (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15304631 ).

Une étude récente a montré que HIF1a était exprimé au moment des règles, mais que cette expression était réduite chez les femmes ayant des règles abondantes. Cette expression serait due à une contraction des vaisseaux sanguins amenuisant l’apport en oxygène.

Notre hypothèse de travail serait donc qu’une hypoxie (due au cyanure) entraîne les menstruations par le biais de l’expression de HIF1a et de ses cibles, mais comme son niveau est relativement bas, ces règles se font avec un niveau faible de HIF1a et donc de réparation de l’endomètre, d’où des règles abondantes et continues, avec un cycle menstruel anormal. (Source : https://www.nature.com/articles/s41467-017-02375-6.pdf )

Un traitement potentiel de ces règles abondantes serait donc d’utiliser un inhibiteur de l’enzyme prolyl hydroxylase PHD qui existe déjà sur le marché comme :

Daprodustat
Molidustat
Roxadustat
Vadadustat
Desidustat

Evidemment SURTOUT ne prenez aucun médicament en auto-médication, demandez l’avis de votre gynécologue et ne faites rien hors circuit médical. La liste des médicaments potentiels est inscrite ici pour qu’un professionnel de santé compétent, s’il passe par ici, puisse nous contacter et en dire davantage…

Nous espérons que des gynécologues ou des spécialistes se pencheront sur la question, et a déjà tenté de contacter à maintes reprises les auteurs des articles scientifiques sans réponse de leur part.

Stérilets en cuivre

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Il nous a été rapporté qu’après gazage, certaines femmes avaient le stérilet qui se déplaçait, tombait, et lorsqu’il était retiré, il semblait totalement « fondu ».

L’affinité du cyanure pour le cuivre est connue et même exploitée dans des contextes industriels (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26704063 ). Il provoque sa corrosion (Source : https://www.sciencedirect.com/topics/engineering/copper-corrosion ). La présence de cyanure dans le sang pourrait donc expliquer la corrosion subie par les stérilets en cuivre spécifiquement.

Les marques de stérilets ne contenant PAS de cuivre sont : « Mirena », « Kyleena » et « Jaydess ». Si vous avez un stérilet, pas de problème a priori. Par contre les marques « NT », « Monalisa » et « 7med » contiennent du cuivre, attention à les surveiller (Source ; http://www.apima.org/img_bronner/Tableau_sterilets.pdf )

Les fumeurs ont un niveau de cuivre circulant plus élevé que les non-fumeurs (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29064789 ) et une diminution de l’élimintation dans les urines. Donc une femme fumeuse ayant perdu son stérilet peut sans doute s’inquiéter des niveaux de cuivre dans le sang, à l’origine de nombreux problèmes de santé (Source : https://www.inspq.qc.ca/eau-potable/cuivre ). Il peut être judicieux de vérifier votre niveau de cuivre dans le sang après gazage et perte de stérilet, surtout pour les fumeuses !

OEIL ET GAZ TOXIQUES

De la clinique de la vision

Les gaz lacrymogenes sont des toxiques de la surface oculaire

Substance chimique irritante
Utilisés en spray ou en grenade, ces gaz contiennent des substances chimiques irritantes à la fois pour les yeux, les glandes lacrymales, les voies respiratoires et la peau. Ils n’ont pas vocation à être dangereux. Cependant, dans certaines situations particulières (espace confiné, volume de gaz reçu important, personne allergique ou malade, etc.), ils peuvent entraîner la nécrose de certains tissus, des œdèmes, voire exceptionnellement le décès. A la sortie du spray; La lacrymation provoquée est notée dans de nombreuses conditions  En réalité, le gaz lacrymogène n’est pas un gaz. Les composants chimiques qui produisent l’épanchement lacrymal sont des agents irritants que l’on peut conditionner aussi bien sous forme de vapeur que de gel ou de liquide. Les bombes lacrymogènes disponibles sont de différentes tailles. Les 2 principes actifs utilisés sont le C.S et l’O.C (poivre) dit bombe au poivre ou spray au poivre.

L’aérosol lacrymogène ou bombe anti-agression est l’une des meilleures armes d’auto-défense étant donné de son efficacité rapide et surtout le maintien d’une certaine distance de sécurité par rapport à l’éventuel agresseur.Les emplois sont aussi bien la défense individuelle contre une agression inopinée que dans le cadre d’une action de groupe comme par exemple une dispersion de foule.

La gazeuse lacrymogène ou spray de défense est une arme de défense légale, libre à la vente mais interdite de port et transport.

le gaz est très condensé et parfois encore sous forme dense. Il est d’autant plus dangereux que distribué de très près. De plus, des doutes existent sur leurs effets à long terme (pneumopathie chronique, malformations des bébés dont la mère a reçu de tels gaz pendant sa grossesse, etc.).

Si le but est de faire pleurer la conséquence c’est de rendre la situation insupportable et donc d’obliger l’assaillant à reculer, à se protéger et de fuir: c’est une mise hors situation d’attaque. C’est pourquoi le larmoiement est accompagné de douleurs, gènes, sensation de brûlure…

Que faire sur le moment ?
Il faut bien sûr s’éloigner au maximum de la source du gaz lacrymogène pour limiter l’exposition. Et que les yeux brûlent ou non, il ne faut surtout pas les frotter avec les mains car il est probable que du gaz se soit déposé sur la peau des mains, Une fois les mains savonnées et rincées, il faut rincer abondamment les yeux avec du sérum physiologique ou un produit de lavage oculaire ou en l’absence de l’un de ces produits, avec de l’eau tiède. Ce qui compte c’est la précocité du lavage, son abondance et l’éloignement de la source des gaz.

Attention si vous êtes l’utilisateur: apprenez à bien diriger le spray vers l’assaillant et pas contre vous, la cible ce sont les yeux de l’adversiare. Se placer ni triop près ni trop loin.A l’inverse pour éviter le flux il faut reculer et placer si possible un obstacle intermédiaire (masque…) Avec une grenade il faut s’éloigner car la diffusion gazeuse est impotrtante

Quand consulter ?
Rougeur oculaire, douleur, larmoiement et augmentation de la pression intra oculaire sont les signes classiques d’une exposition aux gaz lacrymogènes. Ils diminuent normalement au-delà d’une trentaine de minutes après l’exposition. Le mécanisme des lésions procède de l’irritation plus ou moins profonde et d’étendue variable de la couche superficielle de la cornée ainsi que de la conjonctive et des tissus proches. Le traitement est simple : collyre lubrifiant sans limite de dose et collyre antibiotique 3 à 6 gouttes par jour. Lorsque la douleur persiste ou qu’apparaît une baisse de la vision, il faut consulter un ophtalmologue en urgence si le tableau est plus important ou plus long. provoquant une (ulcération de la cornée ou une inflammation interne).

Des lunettes de protection, étanches, sont utiles en terme préventif. Mais elles restent imprégnées du toxique et il faut bien les laver après usage.

Fatigue Extrême

Le symptôme le plus fréquemment décrit est une sensation de fatigue extrême les jours qui suivent l’exposition aux gaz lacrymogènes. Il est évidemment difficile de dire si on est juste « fatigué » de façon générale, ou s’il y a bien quelque chose de particulier. Mais ici, les personnes qui nous ont décrit ces symptômes étaient parfois sans emploi et sans une activité précise pouvant les fatiguer, ou encore n’avaient jamais ressenti un tel état de fatigue de leur vie.

Le cyanure peut agir indirectement sur l’état de fatigue d’une personne, notamment car son métabolisme a lieu en grande partie au niveau du foie, mais aussi parce qu’il interagit grandement avec tous les métaux et peut donc faire baisser les niveaux de fer (apport en oxygène), Sélénium et Zinc qui peuvent causer une fatigue.

Le symptôme de fatigue extrême suite à une exposition au cyanure a été caractérisé chez des pompiers de la région de Providence (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18375373 ). Il est décrit comme un symptôme de l’exposition chronique au cyanure (Source : https://www.safeworkaustralia.gov.au/system/files/documents/1702/guide-cycanide-poisoning-workplace.pdf ). Expérimentalement, la fatigue musculaire a été caractérisée en association avec une exposition au cyanure de façon très précise (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1779680/ ).

Le manque de métaux a été bien documenté suite à des intoxications chroniques au cyanure, notamment dans le cadre de la maladie du konzo due à du manioc mal traité entraînant une présence de cyanure. Ce sont le Zinc, le Sélénium et le Cuivre qui manquent (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25592410 ).

Les personnes atteintes de Konzo avaient des valeurs de thiocyanates urinaires comprises entre 10 et 60 mg/l, et des valeurs de thiocyanates sanguins compris entre 5 et 19 mg/l (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25222616 ). On peut donc s’atteindre, vu les niveaux atteints dans les analyses françaises, à des carences en ions : les niveaux d’ions métalliques circulants peuvent être vérifiés par sécurité.

Le sélénium est un anti-oxydant employé pour lutter contre l’état de fatigue (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30961194 ). Le manque de zinc et de fer sont également associés à une grande fatigue (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30868025 ).

Ainsi, un foie qui a beaucoup travaillé associé à un manque en oligo-éléments pourrait bien causer des fatigues extrêmes.

Nous avons déjà donné des conseils alimentaires à ce sujet pour les oligo-éléments.

Protection contre les gaz

EQUIPEMENTS DE PROTECTION

Le gaz lacrymogène est en réalité un ensemble de particules solides en suspension. Le diamètre moyen est de 8 microns, plus gros que les 3 microns de la plupart des filtres à particules, donc un filtre A-P3 est suffisant pour protéger les voies respiratoires.

Pour vérifier si le masque est bien ajusté, bloquez l’entrée d’air où se trouve le filtre avec la main et vérifiez si vous arrivez à respirer : si c’est le cas, de l’air passe par les côtés et le masque n’est pas bien ajusté.

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Les lunettes doivent être étanches, pour éviter la pénétration des particules solides. Cependant, il vaut mieux prendre des lunettes résistantes aux chocs (risques de tirs de LBD), les lunettes de piscine peuvent occasionner des dégâts en se brisant.

film étirable manuel cast 15 microns 300 m x 450 mm

Pour se protéger de la pénétration cutanée, certains utilisent du film plastique, ou mettent des gants et des vêtements étanches…

ETEINDRE LES PALETS

Technique à l’eau
Technique du piège à lacrymos
Technique du plot de chantier
Les tablettes Campden recommandées dans ce documentaire…

APRES EXPOSITION

Après exposition, il est important de bien prendre une douche FROIDE pour éviter d’ouvrir les pores de la peau et de faire entrer les molécules.
Les vêtements doivent être retirés le plus vite possible puis isolés ou lavés. Dans le cas d’enfants en bas âge, il peut être utile de les retirer immédiatement et de mettre une couverture de survie. Il faut réduire autant que possible l’exposition en enlevant les vêtements contaminés pouvant entrer en contact avec l’enfant, y compris des adultes se trouvant à proximité.

PRODUITS POST EXPOSITION

ETUDE AXEE SUR LES PROJECTIONS OCULAIRES ET CUTANEES

Nous ne préconisons l’utilisation d’aucun de ces produits, nous ne faisons que recenser les produits déjà utilisés, conseillés par certains ou existants.

Le CS est plus irritant à forte température, et ne peut irriter qu’en présence d’eau (humidité, sueur…). Les soldats américains utilisent une technique de décontamination consistant à sécher au maximum la zone exposée puis à appliquer du décontaminant à sec, et à le laver.

Sur le terrain, de nombreuses techniques ont été développées, voici leurs avantages et leurs inconvénients. Nous ne préconisons l’utilisation d’aucun de ces produits, et tous les médicaments ou dispositifs médicaux sont à prendre en présence d’un médecin uniquement.

  • Suite à une exposition au gaz lacrymogènes, un lavage /rinçage l’utilisation en présence d’un médecin d’un mélange Gaviscon® ou Maalox® avec de l’eau permettra d’atténuer la sensation de brûlure cutanée et buccale et d’empêcher la pénétration du produit. Une lingette nettoyante sans alcool peut être utilisée afin de retirer un maximum de produit sur la peau. Cependant, en cas d’excès, ces produits sont irritants.
  • L’utilisation de Dacryosérum® en présence d’un médecin ne servira qu’à dissoudre le produit dans le globe oculaire, mais en aucun cas n’empêchera sa pénétration.
  • Si rinçage par de l’eau simple, elle doit être froide afin d’éviter une ouverture des pores ce qui favoriserait la pénétration accélérée du produit. Il convient de frotter la peau sans l’irriter. Cette action est à effectuer en fin de journée. Ne pas utiliser de savon dans un premier temps. En profiter pour bien se rincer la bouche et la gorge (par gargarismes) et les yeux. Rincer abondamment aussi les cheveux avant l’utilisation d’un shampoing doux.
  • Les lavages oculaires et cutanés par de la Diphotérine® en présence d’un médecin, solution aqueuse contenant des sels amphotères sont par certains conseillés et par d’autres récusés. Deux écoles s’affrontent car selon certains spécialistes en hygiène industrielle et certains chimistes, ce produit à pH neutre ne contient pas de produits particuliers ou spéciaux pouvant prouver son utilité.

CONSEILS ALIMENTAIRES POST-CYANURE

Pour se prémunir des risques dûs à l’exposition à des doses de cyanure par le métabolisme du gaz CS, André Picot nous a donné des conseils alimentaires

Les éléments ci-dessous sont utilisés en grande quantité par le corps pour se débarrasser du cyanure produit par la métabolisation du gaz CS, ce qui induit à terme carences et fatigue. Nous avons complété la liste initiale des aliments recommandés. Vous pouvez récupérer ces éléments par un moyen simple et naturel : l’alimentation :

SOUFRE : persil, radis, poireaux, haricots en grain, lentilles tous les aliments contenant du soufre naturel ail, oignon, échalote, ciboulette, choux, navets, eau du robinet, eau minérales : Contrex, Courmayeur, Hépar, San Pellegrino, Rozana (sulfates), vins (sulfites)…

B12 : foie de veau de bonne qualité (sans hormones) viande, lait, rognons, levure de bière, algues comestibles, huile foie de morue.( Par ordre d’importance en apport : foie, caviar, maquereau, huitres, hareng, bœuf, truite, thon, bar, emmental, camembert, œuf, carrelet, fromage blanc frais.

COBALT : complément alimentaires cobalt en magasin bio

De plus, comme après manifestation vous présentez souvent une fatigue extrême pendant plusieurs jours, il peut être utile de suivre ces recommandations alimentaires :

ZINC ET SELENIUM (anti-fatigue) : brocolis, noisettes, noix, amandes, chocolat, huitres, germes de blé grillés, foie de veau, bœuf braisé, shiitakes séchés (champignons), graines de courges grillées ou rôties au four, crabe, lentilles, bœuf haché tartare ou saignant

Cerveau, foie et reins

Dans le cerveau, le cyanure provoque des dégâts directement par stress oxydatif
Dans le foie, le cyanure est métabolisé en thiocyanates, avec vacuolisations
Dans les reins, le thiocyanate est filtré mais l’augmentation d’oxalate peut provoquer des calculs rénaux

Lors d’intoxications chroniques au cyanure, les dégâts observés concernent principalement trois organes : le cerveau, le foie et les reins. Le mécanisme impliqué passe par un blocage des « métalloenzymes » (enzymes utilisant des métaux). Ceci a pour conséquence d’entraîner un stress oxydatif (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29609494 ). Un traitement possible contre ce stress oxydatif serait la combinaison d’alpha-ketoglutarate et de N-acetyl cysteine (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31244408 ).

En l’absence de traitement, le stress oxydatif provoque de lourds dégâts au niveau du cerveau (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29609494 ). Dans les cas les plus extrêmes, les atteintes neurales entraînent un konzo, paralysie présente dans certaines zones d’Afrique (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27450775 ), avec comme marqueur potentiel le niveau de 8,12-iso-iPF2α-VI F2-isoprostane (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25222616 ).

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Enfants atteints de paralysies konzo

Une exposition chronique au cyanure va entraîner une vacuolisation du foie dans divers modèles animaux comme le lapin (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30150173 ), le poisson (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4629564/ ), la chêvre (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19559583 ) voire même des nécroses comme chez le rat (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22547189 ).

Vacuolisation chez la chêvre suite à une exposition au cyanure
Vacuolisation chez le poisson suite à une exposition au cyanure

Cette vacuolisation est une réaction à une intoxication et permet au foie de se défendre dans un premier temps, mais a longtemps été le signe précurseur de défaillances voire de nécroses (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8797939 ). La vacuolisation excessive entraînée par stress oxydatif entraîne une mort cellulaire dans les cellules hépatiques cancéreuses ( Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26870999 ) et est considérée comme un traitement contre le cancer du foie.

Les reins filtrent le dérivé du cyanure, le thiocyanate, et sont également mis à rude épreuve dans le cas d’une intoxication au cyanure. Dans certains cas cliniques, une défaillance rénale peut apparaître après traitement d’une intoxication (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16892833 ). De plus, l’utilisation de l’antidote – la vitamine B12 – entraîne une forte production d’oxalate dangereux pour les reins et provoquant des dommages à ce niveau (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26891675 ).

En effet, l’oxalate s’associe au calcium et forme des calculs rénaux. Un cas très intéressant a été étudié : celui d’une transplantation rénale depuis un patient décédé d’une intoxication au cyanure (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30271651 ). Dans ce cas, des cristaux de sels d’oxalate ont été retrouvés les premiers jours après la transplantation.

La rate est également connue pour être un lieu privilégié d’accumulation de cyanure (Source : https://www.ata-journal.org/articles/ata/abs/2000/02/ata20002p131/ata20002p131.html ). Cette accumulation est plutôt due à la présence de ferritine dans cet organe (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16314026 ). Cependant, l’activité de la rhodanese y est plus faible (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12031455, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12628382 ) et ce n’est donc probablement pas l’organe le plus atteint. Chez le poisson, il a été montré cependant qu’une vacuolisation pouvait se produire dans la rate (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4629564/ ).

Il faut donc surveiller avec attention cerveau, foie et reins lorsqu’on a subi une intoxication au cyanure.

Problèmes ophtalmologiques (yeux)

Le cyanure accidentellement projeté directement dans l’oeil provoque de lourds dégâts de décollement de la membrane, une inflammation de l’iris et une opacité du cristallin (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22710495 ). Le cyanure réagit avec les protéines de la lentille par une réaction de carbamylation (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22553530 ). Cette carbamylation est à l’origine de problèmes de vision tels que la cataracte (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11369851 ). Ceci a été confirmé par des techniques d’analyse modernes (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8168608 ).

L’aspirine pourrait être un remède contre ce phénomène car elle bloque la réaction de carbamylation des protéines solubles de la lentille (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3979467 ). L’ibuprofène est également un traitement potentiel (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9380344 ).