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Explication sur l’utilisation du Cyanokit de Cyanoguard
Depuis Octobre 2018, les gazages sont de plus en plus intensifs dans les manifestations des gilets jaunes. Les personnes sont exposées à des doses de plus en plus importantes : les atteintes des voies respiratoires sont violentes, pouvant atteindre nausées et vomissements. Même la peau subit les agressions de ces gaz. De plus, des symptômes nouveaux nous ont été rapportés. Le jour du gazage : vertiges, pertes de mémoire, désorientation, perte de connaissance ( https://www.semanticscholar.org/paper… , https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2… ). Les jours suivants : diarrhées ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3… ), fatigue extrême (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1…), règles abondantes et irrégulières ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2… ) et problèmes occulaires ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3… ). Tous ces symptômes pourraient être reliés à une intoxication au cyanure… Les grenades lacrymogènes renferment des capsules contenant de l’ortho chlorobenzylidène malononitrile. Cette molécule passe dans le sang par les voies respiratoires ou par la peau – prenez des douches froides en fin de manif pour que ca ne rentre pas, le chaud ouvre les pores. Une fois dans le sang, un des groupements cyanure est libéré et peut agir. ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?… ) Il fixe le fer sensé apporter l’oxygène aux organes, et bloque la chaîne respiratoire. C’est l’effet d’un étranglement, entraînant une hypoxie, un manque d’oxygène. Le cyanure est rapidement traité par le foie pour être transformé en thiocyanates, qui sont beaucoup moins toxiques. ( http://ccn.aacnjournals.org/content/3… ) Ces thiocyanates, présents plus de 14 jours dans l’organisme, peuvent être dosés dans le sang ou dans les urines, selon la vitesse à laquelle ils sont éliminés. Des résultats ont été publiés par des personnes souffrant de ces symptômes. La presse a répondu en menaçant les médecins ayant produit ces ordonnances et établi ces diagnostics. ( https://www.20minutes.fr/societe/2495… ) Après insistance, la presse a changé d’angle et a indiqué par le biais d’une toxicologue que les thiocyanates, pourtant les dérivés majoritaires du cyanure ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/arti… ), ne sont pas de bons marqueurs. ( https://www.lci.fr/population/gaz-lac… ) Heureusement, il existe un moyen de détecter directement le cyanure dans le sang. Car si le dérivé du cyanure n’est pas une preuve, le cyanure en sera une ( https://www.cyanoguard.com/ ). Ce kit, également utilisé notamment par le FBI, est fiable mais il nous a fallu mettre au point la meilleure façon de le déployer. Cependant, le cyanure est éliminé très rapidement (en quelques minutes) comme l’indique la courbe rouge du graphique figure 1 ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/arti… ). Il faut être rapide, et obtenir un résultat instantané. Notre équipe a déployé ces tests sur les lieux de manifestation, et nous avons eu l’honneur d’obtenir la participation de fly rider qui a publié son résultat sur son mur facebook. ( https://www.facebook.com/photo.php?fb… ) Ce résultat peut par la suite être quantifié grâce à un appareil utilisant une caméra pour reconnaître la coloration, et dire à quelle dose de cyanure dans le sang il a été exposé. ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3… ) Nous rappelons qu’une dose de 1mg/l est le seuil critique choisi par le test, couleur violette ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/arti… ), pour alerter et prendre un antidote. La littérature déjà citée indique qu’on considère l’empoisonnement au cyanure à partir de 0,5 mg/l de sang ( https://jenonline.org/article/S0099-1… ).
Les thiocyanates
Comme nous l’avons vu dans la partie métabolisme, le gaz lacrymogène est métabolisé en cyanure, lui-même transformé en thiocyanate par la rhodanèse.
Le thiocyanate est largement distribué dans les liquides du corps, y compris la salive, dans laquelle il peut facilement être détecté.
Chez l’homme en bonne santé un équilibre dynamique entre le cyanure et le thiocyanate est maintenu. Un régime pauvre en protéines, particulièrement un régime dans lequel les acides aminés soufrés font défaut peut réduire la capacité de détoxication et rendre ainsi une personne plus vulnérable à l’effet toxique du cyanure (15).
La consommation excessive de manioc comme source unique d’énergie alimentaire et source principale de protéines, pourrait donc accentuer la sensibilité à la toxicité du cyanure.
Maladies liées à la toxicité du manioc (3).
Plusieurs maladies ont été associées aux effets toxiques du manioc. Ceci a été confirmé dans l’état pathologique de l’intoxication aiguë par le cyanure et dans le goitre.
L’organisme peut sans danger détoxiquer à peu près 20 mg de cyanure par jour, mais si ce niveau augmente pour atteindre 30 mg, des symptômes d’intoxication aiguë apparaissent chez la plupart des consommateurs, et commence alors l’épidémie.
L’augmentation du thiocyanate, thiosulfate dans le sang bloque l’iode et l’empêche d’entrer dans la thyroïde pour former les hormones thyroïdiennes (T3 et T4). Ceci entraîne donc le goitre dû à l’hypothyroïdie.
L’hypothyroïdie est une affection qui a des répercussions directes sur la santé, l’intelligence et le développement harmonieux de l’organisme humain.
Cette carence en iode empêche donc la production des hormones thyroïdiennes notamment T3 et T4 dont les actions multiples peuvent être classés en 2 groupes:
1. Action sur le développement de l’organisme (croissance et différenciation).
– In utero, les hormones thyroïdiennes sont essentielles pour la différenciation et la maturation des tissus foetaux.
– Après la naissance, ces hormones sont indispensables à la croissance du squelette et d’à peu près tous les organes, ainsi qu’au développement du système nerveux central.
Une insuffisance thyroïdienne commencée pendant la vie foetale ou à la naissance (hypothyroïdie congénitale ou hypothyroïdie néonatale) entraîne une hypotrophie des neurones corticaux. Cela aboutit à l’insuffisance du développement du cerveau et conduit aux lésions définitives de celui-ci (crétinisme mental).
2. Régulation de l’activité métabolique et action viscérale:
– Les hormones thyroïdiennes contrôlent le métabolisme des glucides, des lipides, de l’azote et surtout, la calorigènèse. Elles constituent un fantastique accélérateur du métabolisme de l’organisme.
– Les hormones thyroïdiennes règlent la vitesse des réactions enzymatiques par agénésie de la glande thyroïde aboutit au nanisme et au crétinisme.
Le crétinisme est toujours présent dans les régions où le goitre est endémique.
L’ingestion du cyanure présent dans les aliments conduit à sa détoxication dans l’organisme grâce à la production de thiocyanate. Le thiocyanate a la même taille moléculaire que l’iode et intervient sur la dose d’iode par la glande thyroïde (Bourdoux et al., 1978).
En cas d’ingestion de quantités importantes de manioc insuffisamment traité, il peut y avoir une surcharge chronique de cyanure conduisant à une élévation du niveau de thiocyanate dans le sérum qui passe à 1-3 mg/100ml le niveau normal étant d’environ 0,2 mg/100 ml. Dans de telles conditions, la présence d’une excrétion accrue d’iode et d’une absorption réduite d’iode par la glande thyroïde aboutit à un rapport d’excrétion thiocyanate/iode (SCN/I) faible. Il semble que si ce rapport dépasse trois, le goitre endémique apparaît (7). Ce phénomène ne peut se produire que si la dose d’iode est inférieure à 100 mg/jour.
Quand le rapport SCN/I est inférieur à deux, il existe un risque de crétinisme endémique, état caractérisé par une grave arriération mentale et des anomalies neurologiques (Erman et al., 1983).
Des études réalisées en R.D.C. (ex. Zaïre) ont montré que les habitants d’Ubangi, qui consomment de grandes quantités de manioc séché au soleil mais non fermenté, présentent un rapport SCN/I faible allant de deux à quatre et sont atteints de goitre endémique et de crétinisme.
Mais à Kinshasa la capitale, où les habitants mangent de la pâte de manioc fermentée et séchée, le rapport SCN/I passe de trois à cinq et les cas de goitre sont peu fréquents.
Un faible rapport conduit à des quantités anormales de l’hormone stimulant la thyroïde et à de petites quantités de thyroxine (T4).
Ayangade et al. (1982) ont constaté que chez les femmes enceintes, le niveau de thiocyanate dans le sang du cordon était proportionnel à celui du thiocyanate dans le sérum maternel, indiquant que le thiocyanate dans le lait maternel, ce qui indique que les glandes mammaires ne concentrent pas le thiocyanate et les enfants nourris au sein ne sont pas affectés.
Quand des suppléments d’iode sont donnés par exemple, par l’adjonction d’iodure de potassium aux réserves locales de sel, le goitre est réduit malgré une injection élevée et continue de produits dérivés du manioc.
Là où la ration de sel est modérée ou variable, l’huile iodée, absorbée par voie orale, fournit une protection pour un ou deux ans.
Dans la jungle amazonienne, certains indigènes consomment jusqu’à 1 kg de manioc frais cuit par jour et jusqu’à trois litres de bière de manioc fermenté, mais on n’a pas signalé de cas de goitre ou de neuropathie ataxique. Ces tribus consomment aussi d’énormes quantités de protéines animales et de protéines de poisson et trouvent ainsi dans leur alimentation un rapport important d’acides aminés soufrés et d’iode.
www.memoireonline.com/02/07/341/m_cinetique-elimination-cyanure-manioc.html
Pourquoi effectuer une analyse thyroïdienne + Vit B12 ?
Toxicité chronique :
Les données disponibles, bien que limitées et anciennes, rapportent des symptômes non spécifiques à type de céphalées, asthénie, troubles de l’olfaction, vomissements, dyspnée ; une baisse des taux de vitamine B12 et de folates a également été rapportée.
Une étude ancienne décrit une augmentation de taille de la thyroïde (sans lien formel avec les niveaux d’exposition ou les taux d’hormones thyroïdiennes) alors que d’autres auteurs ont montré une relation significative entre les taux d’hormones thyroïdiennes (T3, T4, thyréostimuline – TSH) et l’exposition professionnelle aux cyanures. L’exposition des travailleurs était appréciée sur les niveaux de thiocyanates sanguins ou catégorisée qualitativement en fonction de l’activité
professionnelle principale [25, 26]. Le rôle des thiocyanates est évoqué dans l’inhibition de la synthèse des hormones thyroïdiennes et l’augmentation du taux de TSH.
Fiche technique INRS n° 111
La vitamine B12 sous la forme d’hydroxycolabamine influence vraisemblablement la conversion du cyanure en thiocyanate.
www.memoireonline.com/02/07/341/m_cinetique-elimination-cyanure-manioc.html
Dans le traitement des personnes empoisonnées au cyanure « « Bien que l’élimination urinaire et la arrière naturelle du système digestif puissent constituer des éléments intéressants, l’innocuité de la vitamine B12 est plus particulièrement
CONCLUSION :
C’est égal à une baisse du taux de Vit B12. TRT = On injecte de l’hydroxocobalamine, qui a la propriété de se fixer aux ions cyanures et permet ainsi de les éliminer dans les urines
Sources : http://www.doctissimo.fr, www.vivelab12.fr,
L’hydroxocobalamine est la forme naturelle de la vitamine B12 (OHB12). Elle agit dans l’intoxication au cyanure en remplaçant un groupement hydroxyle de sa molécule par un groupement cyano, produisant ainsi de la cyanocobalamine qui est éliminée dans l’urine. Une molécule de OHB12 fixe une molécule de cyanure, d’où la nécessité d’utiliser de fortes doses d’hydroxocobalamine.
TRT : L’oxygène à pression atmosphérique ou hyperbare ; Le dicobalt édétate (Kelocyanor®) utilisé notamment en Europe ; L’hydroxocobalamine (Cyanokit®) développée et utilisée particulièrement en France)
www.urgences-serveur.fr/IMG/pdf/intoxication_cyanure.pdf
Dans les signes d’intoxications chroniques, il est observé comme le souligne les Annales de Toxicologies Analytiques ; Vol XII, n°2, 2000 :
« … un effet toxique secondaire habituel est l’hypothyroïdie, s’expliquant par des propriétés d’inhibition de la captation de l’iodure par la thyroïde due aux thiocyanates. »
Manuel de l’école de police
La grenade lacrymogène au C.B. (CS) et les bouchons allumeurs
I – généralités :
La grenade lacrymogène au C.B. (ortho-chlorobenzal-Malonitrile) est utilisée en maintien de l’ordre comme une grenade lacrymogène à action fugace.
Cette grenade peut être lancée de plusieurs façons :
- soit à la main, en l’amorçant avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59,
- soit au fusil lance-grenades à cartouches, en l’amorçant avec un bouchon retard S.A.E. 59
Dans tous les cas la frenade au C.B. est amorcée ave cun bouchon allumumeur à renforçateur de poudre noire.
II – caractéristiques :
- aspect : engin de couleur gris bleuté avec bande et inscription de couleur violette
- poids total de la grenade : 315 grammes
- poids d’un élément : 75 grammes dont 45 grammes environ de mélange lacrymogène
- diamètre de la grenade : 56 mm
- hauteur de la grenade : 153 mm
III – nomenclature :
1 – Partie externe
- un cylindre en carton (9)
- un fond en fer blanc (14)
- un couvercle en fer blanc (3) emboîté et maintenu sur le cylindre par un ruban adhésif (5)
- un porte bouchon allumeur (2) fixé sur le couvercle possédant un filetage intérieur pour recevoir le bouchon allumeur
2 – Partie interne
- trois éléments cylindriques en fer blanc (6) contenant la charge lacrymogène en poudre (7) recouverte d’une couche de pâte d’amorçage (10).
- chaque élément est percé de deux orifices axiaux (11) et de trois évents latéraux (8).
A la base de la grenade se trouve une charge de dépotage en poudre noire collée sur un disque de carton (13). Cette charge est isolée de l’élément inférieur par un autre disque de carton (12).
Entre le couvercle et l’élément supérieur, des rondelles en carton (4) assurent le calage des éléments dans la boîte cylindrique.
IV – Fonctionnement
1 – Mise en oeuvre
A) Lancer à la main :
La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 à 1,5 seconde de retard.
B) Lancer au fusil :
La grenade peut être lancée au moyen d’un fusil lance-grenade à cartouches à une distance de 90 à 110 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon retard S.A.E. 59 à 2,5 secondes de retard.
2 – les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 seconde à 2,5 secondes après le lancer suivant que la grenade est lancée à la main ou au fusil.
La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage qui assure le début de la combustion du mélange lacrymogène et l’explosion de la charge de dépotage.
Les éléments en combustion sont alors projetés hors de l’enveloppe dans un rayon de 2 à 3 mètres et les fumées lacrymogènes fusent par 3 évents latéraux et les 2 orifices axiaux.
La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.
V – Propriétés diverses :
1 – L’action lacrymogène
Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les ordres de grandeur suivants :
- jusqu’à 20 m, sous le vent, situation intenable
- jusqu’à 50 m, sous le vent, action lacrymogène intense
- jusqu’à 100 m, sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent suivant le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient sensiblement suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt après fin de la combustion. Elle peut se prolonger de 5 à 10 minutes pour le personnel qui a été en contact avec le nuage.
L’action lacrymogène de la grenade au C.B. se traduit par :
- un effet lacrymal intense
- une sensation d’oppression et de suffocation
- une sensation de brûlure dans le nez et la gorge
- un picotement sur une peau en sueur
2 – avantages de la grenade C.B.
- projection des éléments enflammés dans un rayon de 3 mètres environ du point de chute
- innocuité des vapeurs de C.B. à l’air libre
- action lacrymogène rapide mais fugace
- régularité de fonctionnement
- impossibilité de reprendre les engins en fonctionnement
3 – Inconvénients de la grenade au C.B.
- nuage visible et facilement décelable
- risque d’incendie dans l’éventualité de chute d’un élément dans un appartement, sur un véhicule, ou dans un local renfermant des matières inflammables.
4 – mesures de sécurité
- toute grenade dégoupillée doit être lancée
- éviter de marcher avec une grenade dégoupillée dans la main
- effectuer des lancers dans le sens du vent
- se protéger contre les effets de la grenade au C.B. en utilisant le masque à gaz
- si par suite d’une fausse manoeuvre, un grenadier a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.
VI – Conditionnement
Les grenades lacrymogènes au C.B. sont livrées en caisses de bois dites « caisses n°3 » d’une contenance de 40 grenades.
VII – le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59
1 – Caractéristiques :
Le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine de couleur bleue.
Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées à la main. Il se visse sur le porte-bouchon allumeur de la grenade.
- poids total : 45 gr
- diamère : 26 mm
- longueur : 44 mm
- retard : 1,5 seconde (marqué en relief sur le couvercle)
2 – Nomenclature :
a) Tête de bouchon
Cavité fermée par un couvercle en matière plastique portant en relief l’indication de la durée du retard qui comprend un percuteur à double pointe sollicité par un ressort vers le haut et entravé par un verrou, deux amorces logées dans un porte-amorce, un ressort de verrou, une cuillère, une goupille de sécurité, un anneau de traction.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine en matière plastique.
3 – fonctionnement :
Quand la goupille de sécurité est enlevée par suite d’une torsion et d’une traction sur l’anneau, la cuillère n’est maintenue en place que par la main du grenadier. Au lancer, la cuillère bascule sous la poussée du ressort de verrou et se sépare du bouchon. La coiffe d’étanchéité, le verrou et son ressort sont expulsés.
Le percuteur libéré par le verrou pivote sous l’action de son ressort et frappe les amorces qui mettent le feu à la mèche lente par l’intermédiaire de la pâte d’amorçage. La transmission du feu entre les amorces et la pâte d’amorçage est assurée par deux trainées de pulvérin.
La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.
4 – précaution
Lorsque l’on arrache la goupille en tirant sur l’anneau, la cuillère n’est plus maintenue que par la main. Par conséquent, ne pas ouvrir la main avant de lancer.
5 – conditionnement
Les bouchons allumeurs à cuillère S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 4 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 280 bouchons.
VIII – le bouchon retard S.A.E. 59
1 – caractéristiques
Le bouchon retard S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine bleue. Il ne comprend aucune partie métallique. Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées au fusil lance-grenades à cartouches. Il se visse sur le porte bouchon de la grenade.
- poids total : 9 grammes
- diamètre : 30 mm
- longueur : 40 mm
- retard : 2,5 secondes (marqué en relief sur le couvercle)
2 – nomenclature
a) tête de bouchon
Cavité creuse dont le fond est tapissé de poudre noire et la partie supérieure fermée par un couvercle collé par un enduit d’étanchéité.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité inférieure se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine de matière plastique.
3 – Fonctionnement
Au départ du coup les gaz enflammés produits par la cartouche de lancement perforent le couvercle du bouchon et enflamment la mèche lente par l’intermédiaire de la poudre noire et de la pâte d’amorçage. La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.
4 – conditionnement
les bouchons retard S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 8 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 560 bouchons.
LA GRENADE LACRYMOGÈNE multipots dite M.P.7
I – généralités
La grenade lacrymogène M.P.7 au CS (orthochlorobenzalmalononitrile) est destinée à être utilisée en maintien de l’ordre. Elle est capable d’émettre rapidement sur une grande surface un nuage non toxique à haut pouvoir lacrymogène et neutralisant. En rassemblant, dans une seule enveloppe, sept éléments générateurs de produit lacrymogène, on permet avec un seul lancer d’obtenir l’effet de couverture de plusieurs grenades. La faible masse unitqire des éléments ne permet pas le renvoi par les manifestants. Cette grenade peut être utilisée de plusieurs façons :
- lancer à main
- lancer au fusil
- auto-propulsion
II – caractéristiques
1 – Aspect
La grenade est en matière plastique (polypropylène) de couleur grise obtenue dans la masse. Un ruban adhésif de couleur rouge orange, ceinture sur 2 épaisseurs la grenade, sur l’emboîtement de fermeture.
2 – Marquage de couleur noir
Signe SNPE
PLMP7B signifie Produit Lacrymogène (PL) MP7 (multiplots de 7 éléments) B (destination M. intérieur).
CS est le sigle de composition
2 PB 88 indique le lotissement du lot PB, et l’année de fabrication.
3 – Technique
la grenade :
- hauteur : 165 mm
- diamètre : 56,5 mm
- poids total : 330 gr.
- poids de la matière active ou composition lacrymogène 125 gr. dont 9 gr. de CS (7%)
- nombre d’éléments actifs : 7
l’élément :
- hauteur : 17,5 mm
- diamètre : 49,5 mm
- poids total : 35 gr
- poids de la pâte d’amorçage : 4,5 gr.
- poids de la matière active ou composition lacrymogène : 18 gr.
action lacrymogène :
- effet lacrymal : fugace
- couleur fumée : blanche
- temps d’émission des gaz : 30 s en moyenne
- surface couverte : 10 x 10 m environ
III – nomenclature
la grenade se présente sous la forme d’un conteneur cylindrique.
1 – la partie externe comprend :
- un capuchon cylindrique en plastique à fond bombé
- un corps porte-bouchon allumeur en plastique s’adaptant par encliquetage au capuchon, qui possède un filetage intérieur de 15 mm de diamètre
- un ruban adhésif de 19 mm assure l’étanchéité au niveau de la liaison des deux parties de l’enveloppe. Il est enroulé sur 2 tours complets et un vernis est déposé pour assurer une étanchéité totale.
2 – la partie interne comprend : - 7 éléments en plastique contenant chacun une pastille de composition lacrymogène recouverte par enduction d’une couche de pâte d’amorçage.
- chaque élément est perçé par un canal central et de quatre évents situés autour de ce canal central sur la face avant
- le calage des sept éléments est assuré par des picots en pastique déformables placés au fond du capuchon.
IV – fonctionnement
1 – mise en oeuvre
Lancer à la main :
La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué au moyen d’un bouchon allumeur à cuillère retard de 1,5s (type SAE 59) sans renforçateur
Lancer au fusil :
La grenade peut être lancée au moyen du fusil lance grenade à cartouches à blanc à une distance de 100m environ. La grenade est alors équipée d’un relais de transmission de feu à retard de 2,5s (type BAR SAE 59)
Auto-propulsion :
La conception de cette grenade permet un emploi par effet « MORTIER ». Elle est dotée d’un bouchon allumeur à cuillère comme pour un lancer main (retard 1,5s SAE59). La grenade est tenue par la partie basse du capuchon, les doigts ne touchant pas l’adhésif de fermeture, le pouce maintenant la cuillère. le lanceur adopte la position « fente avant » de l’escrimeur et fait reposer le culot bombé au-dessus de l’articulation rotulienne, du genou avant. Il maintiendra ce contact avec la pression pour annuler l’effet de recul (peu important). Le dégoupillage effectué, le lanceur oriente la grenade et 1,5 seconde plus tard le dépotage s’opère, dans la direction voulue, sur une distance allant de 40 mètres pour le 1er élément à 5-6 mètres pour le dernier.
2 – Les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 sec. à 2,5 sec. après le lancer, selon qu’il est à la main (BAC SAE 59) ou au fusil (BAR SAE 59). La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage et un début de combustion du mélange lacrymogène. L’émission des gaz à l’intérieur du conteneur et principalement dans la partie arrière provoque une montée en pression jusqu’à 3 bars.
A ce moment, il y a rupture du ruban adhésif, et le dépotage est assuré par la seule pression des gaz. Il est simultané à une forte détonation provoquée par l’échappement de ces gaz. Dans le lancer au fusil, le dépotage s’effectue à 30m environ du sol. Dans le lancer à la main, le dépotage est variable, selon la puissance du lanceur et la trajectoire de la grenade.
Lors du dépotage, les 7 éléments sont projetés dans un rayon allant de 10 à 25 m, selon l’orientation de la grenade au moment du dépotage. Chaque élément peut rebondir ou rouler au sol, plus ou moins, selon la dureté de celui-ci. Il s’en suit une surface couverte agrandie. La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.
V – propriétés diverses
1 – action lacrymogène
Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les indications suivantes :
jusqu’à 20 m sous le vent, situation intenable
jusqu’à 50 m sous le vent, action lacrymogène intense
jusqu’à 100m sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent avec le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt à la fin de combustion des éléments. Les effets peuvent se prolonger de 5 à 10 minutes pour les personnes ayant été en contact avec le nuage. L’action lacrymogène de la grenade multipots 7 se traduit par :
- effet lacrymal intense
- une sensation d’oppression et de suffocation
- une sensation de brûmure dans le nez et la gorge
- un picotement intense sur une peau en sueur
2 – avantages de la grenade M.P.7
- forte détonation lors du dépotage (effet psychologique)
- projection de 7 éléments dans un rayon de 10 à 25 mètres avec rebonds et roulements (grande surface couverte)
- le faible poids unitaire des éléments. La forme et l’absence de partie métallique des différentes parties limitent les risques de blessures ou de brûlures et de renvoi sur les forces de l’ordre.
- innocuité des vapeurs CS à l’air libre
- effet lacrymal immédiat mais fugace
- régularité de fonctionnement
- étanchéité totale
3 – inconvénient
- nuage visible et facilement décelable
4 – mesures de sécurité
- toute grenade dégoupillée doit être lancée
- éviter de marcher avec une grenade dégoupillée à la main
- effectuer les lancers dans le sens du vent
- se protéger contre les effets de la M.P.7 en utilisant le masque à gaz
- si par suite d’une fausse manoeuvre, un lanceur a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.
VI – conditionnement
Les grenades sont emballées par 30 en caisse carton. Les caisses sont enrobées d’un film plastique. Elles portent les indications suivantes en 3 endroits différents (dessus, de face, de côté) :
- 30 grenades MP7
- le numéro du lot
- le sigle SNPE
- l’année de fabrication
- le volume et la masse de la caisse
- le numéro d’ordre d’encaissage du lot.
PS : Petit ajout….
Le carton :
Fabriquer un système respiratoire de fortune
Un système artisanal pour éviter de se faire confisquer un masque tout en étant protégé efficacement contre le gaz lacrymogène, à condition de maîtriser une technique de respiration.
Il faut inspirer par la bouche dans le tuyau, afin que l’air passe par le filtre, et expirer par le nez (sans recracher l’air dans le tuyau)
Il faudra une cartouche filtre à gaz de type P3 (le plus souvent A-P3), du scotch résistant et renforcé, un cutter et un tuyau qu’il faudra couper à la longueur adéquate.
1) Ouvrir l’avant du filtre et prendre le bouchon en plastique
2) Faire un trou dans le bouchon à l’aide du cutter pour faire passer le tube et le coincer à l’aide d’une vis
3) Scotcher l’ensemble abondamment de façon à ce que le scotch passe bien sous le capuchon plastique
4) Ajouter un élastique et fixer le bouchon sur le filtre.
5) Utiliser le filtre en respirant avec la bonne technique
Pensez à bien déboucher le bas du filtre quand vous respirez, et à le reboucher quand vous avez fini de l’utiliser.
Un gant placé à l’extrémité du tuyau peut être ajusté et éviter que de l’air ne passe dans le filtre lorsqu’on ne l’utilise pas.
Fabriquer un masque de fortune
Couper une bouteille de soda de 2 litres comme indiqué.
Coller une bande de caoutchouc sur les bords de la bouteille.
Coller du tissu par-dessus le caoutchouc.
Insérer un masque respiratoire dans la bouteille.
Fixer un élastique pour accrocher au visage.
Ajouter un peu de vinaigre pour humidifier le masque avant de le porter.
Effets sur les animaux
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Question au Gouvernement à l’Assemblée Nationale
Le député Sébastien Nadot a posé une question au Gouvernement, dont voici le texte.
« M. Sébastien Nadot alerte M. le ministre des solidarités et de la santé sur l’utilisation des gaz lacrymogènes dans le cadre du maintien de l’ordre public, compte tenu de la dangerosité démontrée pour la santé des gaz lacrymogènes. Le 11 janvier 2020, semaine 61 du mouvement des « gilets jaunes », des manifestants s’étaient donné rendez-vous dans le centre-ville de Toulouse. Après quelques heures de déambulation, certains se retrouvent place Saint-Georges. Les policiers qui les suivent jettent alors des grenades de gaz lacrymogène dans leur direction. À quelques mètres derrière les manifestants se trouve un espace de jeux avec des enfants. Très vite le gaz se propage sans épargner toboggans et tourniquets. Prise au dépourvu, une maman affolée avec un enfant en poussette quitte la zone à la hâte. Apeurée, une petite fille pleure, figée debout. Un policier se dirige alors vers elle pour l’évacuer de la place. En bon père de famille, il la prend dans ses bras, tente de la rassurer et l’éloigne rapidement des dernières fumées blanchâtres. Les exemples de « dommages collatéraux » dans l’usage de grenades lacrymogènes ces deux dernières années, dont certains de la plus grande gravité, sont légion en France. Il est impossible d’évaluer le nombre de personnes exposées à ces gaz, qu’il s’agisse des participants à un rassemblement illégal, de ceux qui exercent l’un de leur droit fondamental à manifester sans excès ou des « badauds » pris au piège des hasards d’un affrontement entre forces de l’ordre et manifestants, jusqu’à ces enfants innocents. Avec cinquante ans d’utilisation derrière lui, plusieurs drames récents qui lui sont directement liés et un stock d’images sur les réseaux sociaux de manifestants, parfois de badauds, piégés dans ses fumées blanchâtres, on pourrait imaginer qu’une documentation scientifique complète consacrée aux effets du gaz lacrymogène est accessible. Jusqu’ici rien n’était véritablement documenté en France sur le sujet. Aussi, le rapport intitulé « Le Gaz lacrymogène CS – effets toxiques ? » de Samuel Alexander et André Picot publié en juin 2020 par l’association toxicologie-chimie vient combler cet étonnant vide et pose des questions de santé publique majeures. Les effets biologiques à court et long termes sont nombreux. Au 21ème siècle, dans un pays comme la France, il lui demande si le simple fait que des enfants puissent être exposés à des gaz lacrymogènes à la toxicité démontrée n’est pas suffisant pour les interdire. »
Une réponse lui a été faite, et je me permets de la commenter avec des références :
« Corollaire de la liberté d’expression, le droit de manifester est une liberté garantie par la Constitution. Les forces de l’ordre concourent au libre exercice de ce droit en déployant des services d’ordre qui ont pour but d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Dans un Etat de droit, il est impératif que le recours à la contrainte et aux armes soit gradué et proportionné et s’exerce dans le respect du droit. C’est pour répondre à ces exigences que les forces de l’ordre disposent d’une législation et d’une gamme de techniques et de moyens pour préserver ou rétablir l’ordre public, assurer la sécurité des personnes et des biens ou faire face aux menaces auxquelles elles sont exposées. Le niveau d’exercice de la contrainte prend en compte les situations particulières et se traduit par la mise en œuvre de la force physique, l’emploi d’armes de force intermédiaire et, en dernier lieu, le recours à des armes à feu.«
Je suis d’accord avec cette introduction dans les grandes lignes qui fixe le cadre de la réponse.
« Les armes de force intermédiaire permettent de faire face à des situations dégradées pour lesquelles la coercition physique est souvent insuffisante mais qui nécessitent une riposte immédiate, notamment pour faire face à des groupes armés ou violents. Dans bien des situations, elles évitent le recours aux armes létales et abaissent le niveau de risque, tant pour l’intégrité physique des personnes ciblées que pour celle des tiers ou des forces de l’ordre.«
Cette affirmation semble inexacte. En effet, Paul Rocher a montré, malgré le peu de transparence du ministère au sujet de l’introduction et l’augmentation de l’emploi des armes « de force intermédiaire », que celle-ci ne s’était jamais accompagnée d’une réduction de l’emploi d’armes à feu.
« Le code de la sécurité intérieure liste de manière exhaustive ces armements et définit les conditions dans lesquelles ils peuvent être utilisés. Il en est ainsi, par exemple, des moyens lacrymogènes (diffuseur, grenade lacrymogène et fumigène, etc.). Leur emploi permet en particulier d’éviter, lors de mouvements de foule ou lorsque les forces de l’ordre sont prises à partie par des groupes violents, les risques inhérents à des contacts physiques directs ou l’usage d’autres moyens présentant plus de risques. Il permet la dispersion de foules et d’éviter l’enfoncement ou le contournement des dispositifs de sécurité. Il peut aussi viser à la neutralisation d’une personne menaçante ou dangereuse pour elle-même ou pour autrui. L’emploi de moyens lacrymogènes relève du cadre légal d’emploi de la force.«
Il manque des éléments pour étayer ces affirmations, qui sont cependant contredites par bien des études
« La solution pour une meilleure sécurité et des interventions policières responsables dans des situations potentiellement dangereuses ne devraient pas être recherchées du seul côté de la technologie, mais surtout en améliorant les compétences tactiques et techniques des policiers » par Adang Otto
L’emploi de ces armes se fait majoritairement dans des situations où il n’y a pas de violences ou de menaces pour la sécurité publique imminente comme l’indique Rohini Haar.
L’emploi du spray OC aux Etats-Unis, aux effets directs très similaires au CS, a par exemple été corrélé à une augmentation des blessures sur policiers comparée à des situations similaires où l’ordre a été rétabli sans leur emploi.
De plus, ces armes causent des dégâts sur la santé des officiers de police, lorsque des rapports sont faits, contrairement à ce que fait la France selon un rapport rendu à la Commission Européenne en 1998, dénonçant tout simplement l’absence de rapports sur l’usage des gaz lacrymogènes.
« A ce titre, il n’est possible que lorsque les conditions requises par la loi l’autorisent et répond aux critères de nécessité, de proportionnalité et de gradation. L’emploi de certains moyens lacrymogènes répond en outre à des règles supplémentaires spécifiques particulièrement strictes (emploi uniquement sur ordre hiérarchique, nécessité de disposer d’une habilitation individuelle obtenue après une formation et avec le suivi d’une formation continue, etc.). L’usage des grenades de ce type n’intervient qu’après un ordre de dispersion et trois sommations qui annoncent l’usage de la force (sauf en cas de violences ou de voies de fait exercées contre les forces de l’ordre). Si une exposition résiduelle au produit lacrymogène peut être subie par des manifestants qui quittent la zone où elles sont lancées, ceux qui se maintiennent délibérément sur place sont auteurs, a minima, du délit prévu à l’article 431-4 du code pénal. Aussi, si l’effet d’une grenade lacrymogène peut toucher de manière indifférenciée un groupe de manifestants, ceux-ci ont pour point commun d’avoir voulu s’inscrire et se maintenir dans l’illégalité. »
Pourtant les témoignages de personnes n’ayant jamais entendu la moindre sommation avant d’être exposés sont nombreux (et vous pouvez prendre le mien en personne : cela m’est arrivé à 4 reprises l’an dernier, dont une Place d’Italie documentée en détail par des vidéos en direct où il est aisé de constater que j’ai été exposé sans jamais avoir entendu la moindre sommation, tout en étant nassé et en n’ayant aucune possibilité de me disperser). De même, les nasses empêchent toute dispersion et sont donc en contradiction avec l’ordre donné. Il faudrait donc faire évoluer le cadre d’usage de ces grenades en les interdisant a minima en cas de nasse, et en améliorant les ordres de dispersion.
« S’agissant des produits eux-mêmes, communément appelés « gaz lacrymogènes », ils ne sont en fait ni gaz, ni agents incapacitants. En ce qui concerne leur éventuelle toxicité, parmi les policiers chargés du maintien de l’ordre, qui sont régulièrement soumis à une exposition à des produits lacrymogènes, la médecine de prévention du ministère n’a eu à connaître d’aucune remontée significative qui pourrait évoquer un lien direct entre, d’une part, l’exposition au CS (produit de synthèse chimique – ortho-chlorobenzylidène malononitrile – de faible toxicité, qui constitue la molécule active) et, d’autre part, certaines pathologies chroniques ou évolutives possibles (pathologies respiratoires, ophtalmologiques, etc.).«
Sachant qu’il existe un précédent sur la volonté de ne pas faire de rapports sur l’usage de ces armes, nous demandons davantage de transparence : comment une remontée aurait-elle pu avoir lieu ? Comment distinguez-vous les effets des gaz lacrymogènes d’autres facteurs confondants dans les remontées sur les pathologies neurologiques long terme par exemple, ou sur les cataractes décrites clairement dans le dossier ? Le volume expiratoire est-il mesuré régulièrement chez les forces de l’ordre ? Comment distinguez-vous la perte de vision liée à l’âge de la perte de vision générale, quelles études sont disponibles publiquement ?
« Les effets recherchés ont une incidence sur les yeux, les poumons et la peau mais sont réversibles. Les effets du CS ont une durée brève, conséquence d’une exposition aigüe généralement bénigne, mais liée à la dose et à la durée d’exposition. Les symptômes observés habituellement sont dus à une telle exposition aiguë. L’exposition aigüe n’implique généralement pas d’effet à long terme : l’effet irritant disparaît rapidement (15 à 30 minutes) après « décontamination » (à grande eau et éviction du produit).«
Quels moyens de décontamination sont mis à disposition des personnes exposées parmi les habitants des quartiers, les passants, les manifestants pacifiques et même les manifestants violents qui restent des citoyens avec des droits même s’ils ont pu contrevenir à la loi ?
« Les éventuels effets secondaires disparaissent généralement dans la journée. Les irritations sont les plus fréquentes et se manifestent sur l’œil, la peau, le tractus respiratoire. Peuvent s’y ajouter des troubles digestifs et des céphalées. Des phénomènes allergiques peuvent également survenir. Il convient de souligner que ces produits sont acquis par les forces de l’ordre en tenant compte de la composition (excipients et produits solvants) et du dosage des composants. Comme rappelé plus haut, leur usage obéit par ailleurs à des règles de droit et conditions d’emploi strictes (emploi très encadré en milieu fermé par ex.). Toutes les précautions sont donc prises pour limiter les risques, tant pour les utilisateurs que pour les manifestants.«
Au regard des connaissances sur ces armes, ces précautions sont largement insuffisantes.
« Il convient enfin de souligner que la molécule active des produits employés dans d’autres pays (OC – mélange de capsaïcine, capsaïcinoides, diterpènes et autres substances, PAVA – vanillylamide de l’acide pélargonique, etc.) n’est pas celle (CS) composant les moyens en dotation au sein des forces de l’ordre en France.«
Le CS est employé partout dans le monde, notamment dans les grenades. Par exemple, à Portland durant le mouvement Black Lives Matter, c’est bien le CS qui a posé un problème de santé publique. Le maire a d’ailleurs fini par interdire son usage de ce fait.
C’est aussi le cas à Hong Kong lors du siège de l’université polytechnique, où le CS a posé également un problème de santé publique.
Enfin c’est le cas au Chili, où c’est toujours le CS qui est en cause.
« S’agissant du rapport de l’association toxicologie-chimie, il ne s’agit pas d’une étude scientifique de recherche sur les effets du CS : O-chlorobenzylidène malononitrile sur l’homme, mais d’un document qui agrège des données issues de différents horizons bibliographiques. Il n’y figure aucun élément qui ne soit déjà connu.«
A l’évidence, l’auteur de la réponse n’a pas lu le dossier.
D’une part, celui-ci remet en cause un « élément connu », un calcul théorique sur la quantité de cyanure formée par métabolisme, car les conditions de calcul théorique (il ne s’agit en fait pas d’une mesure, comme certains auteurs vont le dire par erreur par la suite) repose sur une exposition d’une minute à 20 mètres d’une grenade. Ceci est décrit en page 38 du dossier.
D’autre part, le dossier présente un tableau de mesure de CYANURE (et non de thiocyanates) sur lequel nous reviendrons, en page 41.
Enfin en annexe du dossier, on peut trouver page 123 des éléments factuels sur les niveaux de cyanure (encore une fois, et non de thiocyanate) mesurés à l’autopsie des personnes décédées dans le cadre de l’incident de Waco aux Etats-Unis en 1993, avec la démonstration qu’ils ont très probablement été intoxiqués par le cyanure provenant des grenades lacrymogènes et non par l’incendie du complexe.
« Ce document, clairement à charge, débute par un catalogue des agents chimiques (de guerre, dont l’ypérite, etc.), au sein duquel figure le CS sans que ne soit précisé que les agents anti-émeute ne sont en aucun cas des agents incapacitants ni des gaz (ainsi que rappelé plus haut). »
Je cite une phrase dans le document décrivant l’une des expériences pour ce qui concerne le fait qu’il ne s’agit pas d’un gaz à proprement parler :
« La Grenade qui brûle pendant environ 30 secondes libère un nuage de Particules en suspension généré thermiquement pendant environ 10 à 15 minutes. »
En page 9 du dossier, il est indiqué une définition des agents incapacitants, et le CS ne figure pas dans cette liste, mais figure dans la catégorie suivante, celle des « irritants ».
Ces dénominations, comme de nombreux auteurs l’ont signalé, sont souvent assez poreuses. Un agent irritant peut devenir incapacitant selon le contexte, la concentration, la personne affectée… C’est pour cela que certaines études ont nommé le CS « incapacitant ».
De plus, un document qui décrit la littérature scientifique de façon exhaustive n’est pas « à charge contre le CS », mais est plutôt un moyen d’alerter sur des dangers pour la santé publique. Je ne comprends pas l’emploi du terme « à charge » pour décrire ce dossier.
« Les aérosols cités ne sont en outre pas utilisés par les forces de l’ordre françaises. Le gaz lacrymogène CN (chloroacétophénone) n’est plus employé et le MIBK (solvant) n’entre pas dans la composition des aérosols CS utilisés par nos forces de police et de gendarmerie.«
Merci pour cette dernière information, j’ai posé la question à de nombreuses reprises car les sprays CS fabriqués en France par la compagnie Alsetex contenaient ce solvant, ce qui a fait scandale en Angleterre à la fin des années 1990.
« Par ailleurs, lorsque ce document évoque les lésions provoquées par le CS, il n’apporte aucune précision sur les concentrations du principe actif du produit concerné (concentrations pourtant essentielles) et fait référence à des constatations après utilisation en milieu clos. »
Une simple recherche dans le document fait apparaître le mot « concentration » 90 fois dans le dossier. A l’évidence, il n’a pas été lu correctement par les auteurs de la réponse. Sur tous les effets décrits d’après la littérature, lorsque la concentration était disponible, elle a été indiquée dans le document.
Cependant, il est exact que nous n’avons aucune donnée sur la concentration du nuage effectif en France. J’aurais souhaité faire des mesures mais Airparif a décliné par exemple, et il n’a pas été possible d’obtenir une telle mesure de quiconque contacté en France, il suffit pourtant d’appareillages largement disponibles comme des Hapsites. Pour approximer la concentration en France, nous nous sommes basés sur les données du fabricant, probablement sous-estimées, décrites en détail page 122 :
Par ailleurs, aucun élément comparatif n’est abordé, notamment sur la concentration létale des produits, la dose efficace, les excipients.
Encore une fois, l’auteur de la réponse n’a pas lu le dossier. La concentration létale est décrite sur la même page 122 :
De même, le détail des concentrations et leurs effets sur l’homme :
Les excipients ne nous ayant pas été communiqués par le fabricant malgré les nombreuses relances et tentatives de savoir, nous avons donc « deviné » les excipients possibles et décrit leurs effets. Ceci était pourtant visible dans la table des matières, qui n’a donc même pas été consultée par les auteurs de la réponse.
« Sans surprise, l’accent est mis sur le risque lié au cyanure, qui est un des produits de métabolisation du CS, mis en avant pour avoir été retrouvé dans le sang de manifestants (fumeurs ?) lors de manifestations du mouvement dit des « gilets jaunes ». »
Des concentrations en thiocyanate élevées ont été retrouvées chez des fumeurs comme chez des non-fumeurs, sur une cinquantaine de personnes au total, données couvertes par le secret médical, mais résultats diffusés et rendus publics par certains gilets jaunes eux-mêmes. Toutes dépassaient le seuil maximal de leur état (il est différent entre fumeur et non-fumeur).
Or, s’il est établi que le cyanure peut être nocif, les concentrations sont un élément indispensable à prendre en compte. Un article des Annales de toxicologie analytique (« Cyanures et thiocyanates en toxicologie hospitalière », vol. XII, n° 2, 2000) montre ainsi que le niveau de thiocyanates habituel chez un fumeur est de 20 mg/ l dans le sang. Trouver 15,9 mg/l dans le sang, comme ce fut le cas lors de manifestations, n’a donc rien d’étonnant.
Précisons bien cette donnée essentielle en citant la phrase exacte de la référence :
« Les valeurs habituelles des cyanures et thiocyanates dans le sang sont respectivement de 0,02 mg/l (non-fumeurs) à 0,05 mg/l (fumeurs) pour les cyanures et de moins de 4 mg/l (non-fumeurs) à 20 mg/l (fumeurs) pour les thiocyanates. »
Il s’agit d’une fourchette large, sans détails précis, et sans aucune référence. Quelles mesures ont été faites exactement pour affirmer cela ? On n’en sait rien.
Pourtant, des mesures, il en existe dans des études présentant de réels résultats et non une fourchette (réaliste, mais « à la louche »).
La moyenne pour les fumeurs dans une étude sur 135 sujets plus récente était de 6,5 mg/l comparée à 2,4 mg/l pour des non-fumeurs. Dans cette étude, le niveau le plus élevé enregistré pour un fumeur était de 8,6 mg/l (conversions réalisées à partir de concentrations molaires).
Une autre étude a présenté une mesure moyenne de 8,3 mg/l de thiocyanates (écart-type de 0,18) dans le sérum sanguin des fumeurs comparée à 3,4 mg/l (écart-type de 0,14) de thiocyanates pour des non-fumeurs.
Dans un essai clinique randomisé incluant 29 patients par groupe la moyenne est de 6,67 mg/l pour un maximum de 9,3 mg/l chez des fumeurs contre une moyenne de 3,5 mg/l (maximum à 4,5 mg/l) chez des non-fumeurs.
Une étude a comparé les niveaux de fumeurs et de non-fumeurs exposés ou non de par leur profession à du cyanure. Les mesures ont été faites dans les urines et dans le sang, avec des niveaux exprimés en mg/100ml, il faut les multiplier par 10 pour les lire. Le niveau le plus élevé enregistré, pour un fumeur exposé de par sa profession, était de 9,2 mg/l.
Les concentrations les plus élevées que nous avons pu trouver est de 16,8 mg/l dans la littérature indiquent pour de très gros fumeurs (groupe S4, le plus élevé, consommant plus de 20 cigarettes par jour. Le nombre de cigarettes de chaque personne n’a pas été détaillé, mais la concentration moyenne dans ce groupe était de 7,7 mg/l).
La patiente dont le niveau a été mesuré à 15,9 mg/l et dont le résultat a été médiatisé ne fumait pas plus de 20 cigarettes par jour, elle nous a affirmé être à moins de 10 cigarettes par jour.
« Par ailleurs, les prélèvements nécessaires au dosage du cyanure doivent respecter un protocole rigoureux.«
Cette remarque montre que les auteurs de la réponse font quelques confusions. En effet, ce sont les thiocyanates qui sont dosés dans les chiffres annoncés précédemment, et non le cyanure.
Le cyanure apporté par l’alimentation ou par les cigarettes n’implique que de très faibles doses de cyanure. En effet, dès 0,5 mg/l dans le sang, le cyanure devient très dangereux et le risque de létalité est atteint dès 1 mg/l. L’organisme va très rapidement le métaboliser en thiocyanate pour éviter une augmentation de la concentration aigüe. Un apport faible mais constant en cyanure ne présente donc pas le même danger qu’un apport conséquent instantané. Pour s’en faire une idée simple, cela reviendrait à comparer le fait de fumer 10 cigarettes en une journée à en fumer 10 d’un coup en même temps.
Le thiocyanate est éliminé très lentement par filtration rénale. Dans l’essai clinique cité précédemment, après arrêt de consommation de cigarettes, la réduction du niveau de thiocyanate dans les urines n’est que de 30% au bout de 5 jours. Ainsi, le thiocyanate peut refléter une consommation de faibles doses répétées (cigarettes et alimentation) comme il peut refléter un niveau d’absorption instantané élevé.
Pour contourner ce problème, nous avons mesuré non pas les niveaux de thiocyanates dans le sang, mais le niveau de cyanure directement, comme présenté précédemment. Et des niveaux dangereux immédiatement pour la santé ont été relevés. Je rappelle donc le tableau déjà ignoré par les auteurs de la réponse précédemment, page 41.
« Par ailleurs, si la littérature scientifique est relativement rare sur le sujet, d’autres études méritent cependant d’être prises en compte, notamment l’article « Effects of tear gases on the eye » dans la Survey of Ophthalmology (vol. 61, 2016) ou l’étude « Riot Control Agents – Exposure and Treatment » de M. F. Dorandeu (pharmacien, chef des services, professeur agrégé du Val-de-Grâce, titulaire de la chaire de recherche appliquée aux armées, conseiller technique de la directrice centrale du service de santé des armées pour les questions de défense médicale contre les risques chimique) présentée au 36e congrès de la European Association of Poisons Centres and Clinical Toxicologists, à Madrid le 26 mai 2016. »
Loin de contredire le contenu de mon dossier, effectivement, la première étude n’aborde pas le métabolisme en cyanure d’une part, et aborde les effets sur la santé d’autre part.
Kim discute les effets et le traitement des gaz lacrymogènes de tous types (OC, CS et CN) en s’appuyant sur des références concernant le CS, l’OC et le CN… Pour le CS, il cite des références (numéro 7, 9, 13, 18, 22, 25, 36, 38) que nous avons également citées dans notre dossier. Par exemple Hill, avec le cas d’un patient qui est resté 6 mois en soins intensifs après une exposition au CS :
“Hill presented a case of multisystem hypersensitivity reaction to CS that lasted 6 months and required an intensive care unit (ICU) stay”
Il n’est pas utile de citer une revue des mêmes éléments bilbiographiques, et qui dit sensiblement la même chose, tout en répétant certaines erreurs chimiques publiées dans la littérature scientifique que nous sommes en train de corriger dans la version définitive du dossier de l’ATC concernant les propriétés d’agent alkylant SN2, et s’appuyant sur un mécanisme d’action désuet puisque depuis cette revue nous savons que le mode d’action, décrit dans le dossier de l’ATC également, passe par les récepteurs TRPA1/TRPV1.
“CS is an SN2 alkylating agent”
Pour ce qui concerne l’étude de Dorandeu, malheureusement, son nom n’apparaît pas dans le rapport du 36ème congrès de l’EAPCCT.
Il ne se trouve aucune référence nulle part à ce travail et il est donc impossible d’en dire plus dans cette réponse.
« En employant des moyens lacrymogènes comme en toute autre circonstance, les forces de l’ordre interviennent dans le respect du droit, notamment des dispositions du code pénal et du code de la sécurité intérieure relatives au délit d’attroupement et à l’emploi de la force pour le maintien de l’ordre. Leurs actions sont soumises au contrôle de l’autorité judiciaire et de différentes autorités administratives indépendantes. Si des comportements inappropriés sont relevés, ils donnent systématiquement lieu à des suites administratives, voire judiciaires. »
Malheureusement, les délais de traitement sont très longs, et peu d’affaires aboutissent réellement. De nombreux sociologues évoquent ces problèmes très connus, comme Sébastian Roché ou Olivier Fillieule.
« Les forces de l’ordre, qui sont fréquemment prises à partie et victimes de violences dans le cadre de débordements qui surviennent en marge de certaines manifestations, interviennent toujours avec professionnalisme, sang-froid et discernement.«
Le mot « toujours » semble être un peu catégorique. Tout être humain peut perdre son professionnalisme, son sang-froid et son discernement, surtout dans des situations de tensions, notamment lorsqu’il y a escalade de la violence.
« Dans des situations fréquemment difficiles, face à des enjeux multiples, les policiers et les gendarmes ont à cœur de mener à bien leur difficile mission dans le respect des personnes et avec pour souci constant la garantie de l’ordre public républicain. Il convient enfin de souligner que, pour tenir compte des nouveaux enjeux de l’ordre public, qui résultent de la violence croissante observée depuis plusieurs années dans les manifestations mais aussi des exigences accrues de communication, le ministre de l’intérieur a présenté le 11 septembre un nouveau schéma national du maintien de l’ordre. Ce schéma développe une doctrine protectrice pour les manifestants et ferme avec les auteurs de violences. Il réaffirme la priorité à l’intervention face aux auteurs de violences (notamment grâce aux armes de force intermédiaire). »
Ce nouveau schéma a suscité de nombreuses inquiétudes et interrogations, notamment auprès des journalistes.
« Mais il renforce également les conditions de la légitimité de l’action de l’Etat et les garanties du libre exercice du droit de manifester en dynamisant et modernisant les actions de communication et de prévention des tensions.«
Une telle intention est louable.
« Il doit par ailleurs être souligné que cette nouvelle doctrine pérennise le retrait décidé en janvier 2020 des grenades lacrymogènes instantanées modèle F4, à caractère explosif en raison de leur teneur en tolite, et qui avaient un triple effet lacrymogène, assourdissant et de souffle. Elles sont désormais remplacées par la GM2L (la composition explosive que l’on trouvait dans la GLI F4 est dans cette munition remplacée par une simple composition pyrotechnique). »
La composition « pyrotechnique » remplaçant la composition « explosive » ne semble pas avoir un effet final extrêmement différent. Ceci a été documenté sur des sites dédiés et relayé par la presse.