Règles abondantes

Un symptôme encore peu associé aux gazages massifs est celui des règles abondantes observées chez les femmes. En effet, après gazage, beaucoup se plaignent d’avoir un cycle anormal avec des règles très abondantes pendant plusieurs jours.

Des femmes ménopausées ont également des saignements inexpliqués.

L’équipe propose une hypothèse de travail crédible et solide pour expliquer ce phénomène. Du fait de l’intoxication bas niveau en cyanure, on se trouve en situation d’hypoxie tissulaire. Et l’hypoxie est requise pour un cycle menstruel normal (Source : https://www.nature.com/articles/s41467-017-02375-6 ), en déclenchant la croissance de l’endomètre. Si on provoque une situation d’hypoxie anormale, il est possible que la croissance de l’endomètre soit déclenchée au mauvais moment du cycle, entraînant alors ces règles abondantes si fréquemment observées.

Les règles abondantes peuvent être la cause d’anémies avec baisse du niveau de fer (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24912842 ) et réduisent grandement la qualité de vie.

Le mécanisme permettant d’adapter l’organisme à une situation d’hypoxie est simple : le facteur de transcription HIF1a est continuellement fabriqué et détruit par une enzyme (PHD) ayant besoin d’oxygène. En l’absence d’oxygène, HIF1a est fabriqué sans être détruit et va modifier le fonctionnement du corps pour s’adapter à un manque d’oxygène (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15304631 ).

Une étude récente a montré que HIF1a était exprimé au moment des règles, mais que cette expression était réduite chez les femmes ayant des règles abondantes. Cette expression serait due à une contraction des vaisseaux sanguins amenuisant l’apport en oxygène.

Notre hypothèse de travail serait donc qu’une hypoxie (due au cyanure) entraîne les menstruations par le biais de l’expression de HIF1a et de ses cibles, mais comme son niveau est relativement bas, ces règles se font avec un niveau faible de HIF1a et donc de réparation de l’endomètre, d’où des règles abondantes et continues, avec un cycle menstruel anormal. (Source : https://www.nature.com/articles/s41467-017-02375-6.pdf )

Un traitement potentiel de ces règles abondantes serait donc d’utiliser un inhibiteur de l’enzyme prolyl hydroxylase PHD qui existe déjà sur le marché comme :

Daprodustat
Molidustat
Roxadustat
Vadadustat
Desidustat

Evidemment SURTOUT ne prenez aucun médicament en auto-médication, demandez l’avis de votre gynécologue et ne faites rien hors circuit médical. La liste des médicaments potentiels est inscrite ici pour qu’un professionnel de santé compétent, s’il passe par ici, puisse nous contacter et en dire davantage…

Nous espérons que des gynécologues ou des spécialistes se pencheront sur la question, et a déjà tenté de contacter à maintes reprises les auteurs des articles scientifiques sans réponse de leur part.

Biochimie et métabolisme du gaz CS

Renaud, médecin urgentiste réanimateur, nous a fait un joli schéma

La molécule principale composant le gaz CS est l’ortho chlorobenzylidène malononitrile. Cette molécule est soluble dans les graisses (liposoluble) et peut pénétrer dans l’organisme la peau ( Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11746179 ) .

Dans le sang, mais aussi dans les autres liquides biologiques, le 2 chlorobenzylidene malonitrile réagit avec l’eau, libérant du 2-Chlorobenzaldéhyde et du Malononitrile.

(Source : http://chemistry-chemists.com/chemister/NoChemie/Toxicology/chemical-warfare-agents-2008.pdf )

EN présence de Dioxygène (O2), le malononitrile s’oxyde en libérant une molécule d’anion cyanure CN (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/4205177 ). Il est avancé que c’est le cyanure, dont les systèmes de détoxication sont saturés, qui va bloquer diverses molécules biologiques, parmi lesquelles la cytochrome-oxydase de la chaîne respiratoire mitochondriale joue un rôle essentiel. L’anion cyanure (CN) bloque la Cytochrome-oxydase en se complexant avec le cation ferrique (Fe3+) du cytochrome a3, le dernier maillon de la chaîne respiratoire mitochondriale bloquant rapidement la respiration cellulaire.

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La chaîne respiratoire mitochondriale : le cyanure agit au niveau du complexe IV

Dans le complexe IV de la chaîne respiratoire mitochondriale se trouve le cytochrome a3 contenant un ion ferrique lié par le cyanure : c’est à ce niveau que le cyanure va totalement bloquer la chaîne respiratoire (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21285466 ).

L’organisme est capable de détoxifier le cyanure par ajout d’un atome de soufre grâce à la rhodanese (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26071878 ), une enzyme présente dans la salive et dans le foie. Les atteintes hépatiques sont sévères en exposition à long terme au cyanure, avec vacuolation et dégénérescence des cellules hépatiques (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30150173 ).

On obtient alors le dérivé final, du thiocyanate, éliminé par filtration rénale.

De plus, un palet chauffé à plus de 700°C libère du cyanure directement dans l’air (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12486784 ), il faut donc éviter de lancer les palets de lacrymogène dans les feux… Voici les produits de sa dégradation (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12064532 ) :

quinoline,
o-dicyanobenzene,
2-chlorobenzaldehyde,
2,2-dicyano 3-(2-chlorophenyl)oxirane,
2-chlorocinnamonitrile.

Les effets indirects du gaz

A cause de l’intoxication au cyanure à dose non mortelle, plusieurs symptômes peuvent apparaître. (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16645433, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17098327, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16860675 )

On nous a également rapporté des symptômes comme :

CONSEILS D’UN TOXICOLOGUE SUITE AUX GAZAGES

Pour contrer les effets cyanure du gaz CS voici des conseils alimentaires d’un toxicologue

Les éléments ci-dessous sont utilisés en grande quantité par le corps pour se débarrasser du cyanure produit par la métabolisation du gaz CS, ce qui induit à terme carences et fatigue. Grâce au travail de Soizic, nous avons complété la liste initiale des aliments recommandés. Vous pouvez récupérer ces éléments par un moyen simple et naturel : l’alimentation :

SOUFRE : persil, radis, poireaux, haricots en grain, lentilles tous les aliments contenant du soufre naturel ail, oignon, échalote, ciboulette, choux, navets, eau du robinet, eau minérales : Contrex, Courmayeur, Hépar, San Pellegrino, Rozana (sulfates), vins (sulfites)…

B12 : foie de veau de bonne qualité (sans hormones) viande, lait, rognons, levure de bière, algues comestibles, huile foie de morue.( Par ordre d’importance en apport : foie, caviar, maquereau, huitres, hareng, bœuf, truite, thon, bar, emmental, camembert, œuf, carrelet, fromage blanc frais.

COBALT : complément alimentaires cobalt en magasin bio

De plus, comme après manifestation vous présentez souvent une fatigue extrême pendant plusieurs jours, il peut être utile de suivre ces recommandations alimentaires :

ZINC ET SELENIUM (anti-fatigue) : brocolis, noisettes, noix, amandes, chocolat, huitres, germes de blé grillés, foie de veau, bœuf braisé, shiitakes séchés (champignons), graines de courges grillées ou rôties au four, crabe, lentilles, bœuf haché tartare ou saignant

Témoignez !

GAZ LACRYMOGENES (CS) : Nous avons besoin de VOUS : que vous soyez Gilets Jaunes, Forces de l’Ordre, Passants, vous avez été gazés et vous ressentez les symptômes suivants :
MAUX DE TETE, VERTIGES, NAUSEES, DIARRHEES, CRAMPES, PROBLEMES DE VUE ou FATIGUE dont vous ne récupérez pas, REGLES ABONDANTE, IRREGULIERES ou STERILETS EN CUIVRE abîmés, PROBLEMES RESPIRATOIRES… vous avez peut-être été intoxiqués par le gaz lacrymogène.
Nous avons besoin de votre aide pour établir des statistiques à travers un questionnaire anonyme.
Prenez contact avec Soizic Lesage par message privé messenger en précisant QUESTIONNAIRE, je répondrai aussi vite que possible. Merci de votre aide.

Les analyses possibles pouvant permettre de mettre en relation les symptômes avec une exposition prolongée et successive de gaz lacrymogène et sa toxicité sont :

NFS-Plaquettes,
Bilan Hépatique,
Bilan urinaire,
bilan EPA ,
TA,
SGPT,
SGOT,
PA urinaire,
créatine,
Bilan Thyroïdien,
thiocyanates plasmatiques et urinaires,
Ionogramme,
Vit B12 et Vit D

L’ensemble de nos résultats est suivi directement par Emmanuelle Anizon de l’Obs qui produira un article complet lorsque tout notre travail sera achevé. Si vous souhaitez contribuer, n’hésitez pas également à témoigner auprès d’elle : eanizon@nouvelobs.com .

https://www.facebook.com/watch/?v=374288403324474


Perte de poids

Le métabolisme du cyanure implique une utilisation du soufre disponible dans l’organisme, et donc une perte de certains acides aminés pouvant entraîner une perte de poids.
Les thiocyanates ont une action sur la thyroïde, également impliquée dans la régulation du poids.

Chez les enfants exposés au cyanure au Congo, à travers une alimentation riche en manioc, on note clairement un retard de croissance expliqué notamment par le manque de disponibilité du soufre, utilisé pour détoxifier le cyanure (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10824211 ).

Ce mécanisme important dans la croissance pourrait également indiquer un métabolisme ralenti chez des personnes ayant terminé leur croissance mais ayant subi une intoxication au cyanure, d’autant plus que cela a été montré en modèle animal comme chez le rat où la disponibilité en soufre était déterminante dans la perte de poids (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/490674 ), le chien (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1445827 ), et même chez l’homme où la moitié des employés intoxiqués ont perdu du poids de façon importante (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3965790 ).

Dans un second temps, la thyroïde peut être affectée par le biais de la production de thiocyanates, et diminue la quantité de triiodothyronine responsable de la croissance et du métabolisme en général (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/m/pubmed/11469509/ ).

OEIL ET GAZ TOXIQUES

De la clinique de la vision

Les gaz lacrymogenes sont des toxiques de la surface oculaire

Substance chimique irritante
Utilisés en spray ou en grenade, ces gaz contiennent des substances chimiques irritantes à la fois pour les yeux, les glandes lacrymales, les voies respiratoires et la peau. Ils n’ont pas vocation à être dangereux. Cependant, dans certaines situations particulières (espace confiné, volume de gaz reçu important, personne allergique ou malade, etc.), ils peuvent entraîner la nécrose de certains tissus, des œdèmes, voire exceptionnellement le décès. A la sortie du spray; La lacrymation provoquée est notée dans de nombreuses conditions  En réalité, le gaz lacrymogène n’est pas un gaz. Les composants chimiques qui produisent l’épanchement lacrymal sont des agents irritants que l’on peut conditionner aussi bien sous forme de vapeur que de gel ou de liquide. Les bombes lacrymogènes disponibles sont de différentes tailles. Les 2 principes actifs utilisés sont le C.S et l’O.C (poivre) dit bombe au poivre ou spray au poivre.

L’aérosol lacrymogène ou bombe anti-agression est l’une des meilleures armes d’auto-défense étant donné de son efficacité rapide et surtout le maintien d’une certaine distance de sécurité par rapport à l’éventuel agresseur.Les emplois sont aussi bien la défense individuelle contre une agression inopinée que dans le cadre d’une action de groupe comme par exemple une dispersion de foule.

La gazeuse lacrymogène ou spray de défense est une arme de défense légale, libre à la vente mais interdite de port et transport.

le gaz est très condensé et parfois encore sous forme dense. Il est d’autant plus dangereux que distribué de très près. De plus, des doutes existent sur leurs effets à long terme (pneumopathie chronique, malformations des bébés dont la mère a reçu de tels gaz pendant sa grossesse, etc.).

Si le but est de faire pleurer la conséquence c’est de rendre la situation insupportable et donc d’obliger l’assaillant à reculer, à se protéger et de fuir: c’est une mise hors situation d’attaque. C’est pourquoi le larmoiement est accompagné de douleurs, gènes, sensation de brûlure…

Que faire sur le moment ?
Il faut bien sûr s’éloigner au maximum de la source du gaz lacrymogène pour limiter l’exposition. Et que les yeux brûlent ou non, il ne faut surtout pas les frotter avec les mains car il est probable que du gaz se soit déposé sur la peau des mains, Une fois les mains savonnées et rincées, il faut rincer abondamment les yeux avec du sérum physiologique ou un produit de lavage oculaire ou en l’absence de l’un de ces produits, avec de l’eau tiède. Ce qui compte c’est la précocité du lavage, son abondance et l’éloignement de la source des gaz.

Attention si vous êtes l’utilisateur: apprenez à bien diriger le spray vers l’assaillant et pas contre vous, la cible ce sont les yeux de l’adversiare. Se placer ni triop près ni trop loin.A l’inverse pour éviter le flux il faut reculer et placer si possible un obstacle intermédiaire (masque…) Avec une grenade il faut s’éloigner car la diffusion gazeuse est impotrtante

Quand consulter ?
Rougeur oculaire, douleur, larmoiement et augmentation de la pression intra oculaire sont les signes classiques d’une exposition aux gaz lacrymogènes. Ils diminuent normalement au-delà d’une trentaine de minutes après l’exposition. Le mécanisme des lésions procède de l’irritation plus ou moins profonde et d’étendue variable de la couche superficielle de la cornée ainsi que de la conjonctive et des tissus proches. Le traitement est simple : collyre lubrifiant sans limite de dose et collyre antibiotique 3 à 6 gouttes par jour. Lorsque la douleur persiste ou qu’apparaît une baisse de la vision, il faut consulter un ophtalmologue en urgence si le tableau est plus important ou plus long. provoquant une (ulcération de la cornée ou une inflammation interne).

Des lunettes de protection, étanches, sont utiles en terme préventif. Mais elles restent imprégnées du toxique et il faut bien les laver après usage.

Diarrhées et troubles digestifs

En modèle animal, l’exposition au cyanure provoque des diarrhées pendant les jours qui suivent (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21791173 ).

Lors d’intoxications alimentaires impliquant du cyanure, notamment dans le cas de consommation de manioc contenant de forts taux de cyanure, il a été clairement montré que des symptômes de type nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhées apparaissaient (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30946738 , https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30766741 ). Cela se produit aussi aux Etats-Unis lorsque des enfants mangent accidentellement des fruits de plantes ornementales contenant du cyanure : nausées, vomissements, diarrhées suite à une légère intoxication au cyanure (Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28421827 ).

Cependant, les mécanismes à l’origine de ces symptômes sont encore très méconnus. Il pourrait grossièrement s’agir d’une action inhibitrice sur les enzymes digestives (Sources : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3245117, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2788818 ).