De la clinique de la vision
Les gaz lacrymogenes sont des toxiques de la surface oculaire
Substance chimique irritante
Utilisés en spray ou en grenade, ces gaz contiennent des substances chimiques irritantes à la fois pour les yeux, les glandes lacrymales, les voies respiratoires et la peau. Ils n’ont pas vocation à être dangereux. Cependant, dans certaines situations particulières (espace confiné, volume de gaz reçu important, personne allergique ou malade, etc.), ils peuvent entraîner la nécrose de certains tissus, des œdèmes, voire exceptionnellement le décès. A la sortie du spray; La lacrymation provoquée est notée dans de nombreuses conditions En réalité, le gaz lacrymogène n’est pas un gaz. Les composants chimiques qui produisent l’épanchement lacrymal sont des agents irritants que l’on peut conditionner aussi bien sous forme de vapeur que de gel ou de liquide. Les bombes lacrymogènes disponibles sont de différentes tailles. Les 2 principes actifs utilisés sont le C.S et l’O.C (poivre) dit bombe au poivre ou spray au poivre.
L’aérosol lacrymogène ou bombe anti-agression est l’une des meilleures armes d’auto-défense étant donné de son efficacité rapide et surtout le maintien d’une certaine distance de sécurité par rapport à l’éventuel agresseur.Les emplois sont aussi bien la défense individuelle contre une agression inopinée que dans le cadre d’une action de groupe comme par exemple une dispersion de foule.
La gazeuse lacrymogène ou spray de défense est une arme de défense légale, libre à la vente mais interdite de port et transport.
le gaz est très condensé et parfois encore sous forme dense. Il est d’autant plus dangereux que distribué de très près. De plus, des doutes existent sur leurs effets à long terme (pneumopathie chronique, malformations des bébés dont la mère a reçu de tels gaz pendant sa grossesse, etc.).
Si le but est de faire pleurer la conséquence c’est de rendre la situation insupportable et donc d’obliger l’assaillant à reculer, à se protéger et de fuir: c’est une mise hors situation d’attaque. C’est pourquoi le larmoiement est accompagné de douleurs, gènes, sensation de brûlure…
Que faire sur le moment ?
Il faut bien sûr s’éloigner au maximum de la source du gaz lacrymogène pour limiter l’exposition. Et que les yeux brûlent ou non, il ne faut surtout pas les frotter avec les mains car il est probable que du gaz se soit déposé sur la peau des mains, Une fois les mains savonnées et rincées, il faut rincer abondamment les yeux avec du sérum physiologique ou un produit de lavage oculaire ou en l’absence de l’un de ces produits, avec de l’eau tiède. Ce qui compte c’est la précocité du lavage, son abondance et l’éloignement de la source des gaz.
Attention si vous êtes l’utilisateur: apprenez à bien diriger le spray vers l’assaillant et pas contre vous, la cible ce sont les yeux de l’adversiare. Se placer ni triop près ni trop loin.A l’inverse pour éviter le flux il faut reculer et placer si possible un obstacle intermédiaire (masque…) Avec une grenade il faut s’éloigner car la diffusion gazeuse est impotrtante
Quand consulter ?
Rougeur oculaire, douleur, larmoiement et augmentation de la pression intra oculaire sont les signes classiques d’une exposition aux gaz lacrymogènes. Ils diminuent normalement au-delà d’une trentaine de minutes après l’exposition. Le mécanisme des lésions procède de l’irritation plus ou moins profonde et d’étendue variable de la couche superficielle de la cornée ainsi que de la conjonctive et des tissus proches. Le traitement est simple : collyre lubrifiant sans limite de dose et collyre antibiotique 3 à 6 gouttes par jour. Lorsque la douleur persiste ou qu’apparaît une baisse de la vision, il faut consulter un ophtalmologue en urgence si le tableau est plus important ou plus long. provoquant une (ulcération de la cornée ou une inflammation interne).
Des lunettes de protection, étanches, sont utiles en terme préventif. Mais elles restent imprégnées du toxique et il faut bien les laver après usage.