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Vigimi – Lecon 3b

« L’USAGE DES ARMES CHIMIQUES EST UN CRIME DE GUERRE (…). LA FRANCE COMME L’A RAPPELÉ LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE (…) ASSUMERA TOUTES SES RESPONSABILITÉS AU TITRE DE LA LUTTE CONTRE LA PROLIFÉRATION CHIMIQUE. » JEAN-YVES LE DRIAN

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Etonnant, étrange plutôt que ces symptômes et maladies ne soient pas l’objet d’informations et alertes publiques des autorités compétentes et des médias, alors que les expositions subies par nos collègues policiers, comme par les manifestants et les passants sont bien plus fortes que pour les expositions faisant l’objet des études scientifiques internationales citées dans cet article. Du fait de la concentration possiblement beaucoup plus importante du CS dans les munitions françaises, et l’exposition bien plus longues et plus répétées et des quantités massives – 10,000 munitions en une journée relevée pour l’Acte 3 à Paris seulement, soit une grenade toute les 5 secondes sur 14 heures théoriques de manifestation, pour 11,000 grenades tirées en une semaine à Notre-Dame-des Landes -.

Qui alerte nos collègues sur ces dangers liés à l’usage de ces matériels et munitions imposées dans le cadre de la pratique de leur profession et des ordres auxquels ils ont le devoir d’obéir ?

Qui alerte la population, les citoyens français quant aux risques potentiellement mortels qu’ils encourent en étant exposés à cet agent CS d’un autre temps, dit « lacrymogène » ?

La présidence ? Le Ministre de l’Intérieur ? Le Ministre de la Santé ? Les préfets ? Les médecins et l’Ordre des Médecins, la Direction des Hôpitaux ? Les Services d’urgence de type SAMU ? Les Pompiers ? La Croix Rouge ? Les journalistes et médias ?

En tant que syndicat de policiers, nous veillons à la santé de nos collègues et défendons leur vie en dénonçant le maintien d’une munition d’un autre temps.

Mais il est étrange que nous soyons les seuls à nous intéresser à ces dangers et à mettre quelques minutes à accéder à des documents reconnus mondialement alertant sur les graves dangers de l’agent CS… Depuis une demi-douzaine d’années, VIGI alerte et réclame le passage à un gaz nouvelle génération de type OC (Oleoresin Capsicum, le nom scientifique du gaz poivre). L’Etat, les pouvoirs, Publics, la Nation, sont-ils prêts à une grave crise sanitaire et à revivre un « Responsable mais pas Coupable », de l’affaire du sang contaminé ?

Pourquoi ignorer ces données scientifiques nombreuses publiées depuis des années en anglais, connues et reconnues mondialement en tout cas dans toutes les démocraties et qui ont fait que l’agent CS a été depuis des années déjà remplacé majoritairement par le « gaz poivre » produit à partir d’extraits de piment, un autre agent beaucoup moins nocif à court et moyen terme, tout en étant aussi efficace « sur le champ » ?

Les Pouvoirs Publics français le savent pertinemment puisqu’en 1994, ils ont contracté, à travers le GIAT (Groupement Industriel des Armements Terrestres), cette société inventeur et fabricante américaine du gaz poivre -ZARC International Industries- pour les assister dans la construction de plusieurs systèmes d’armes à tir rapide chargés au gaz poivre.

Le principe de précaution passe par de études indépendantes. Américains les ont faites et UK les a faites. Pas la France ?

Afin d’énumérer en détail les effets immédiats, différés et à long terme étudiés et prouvés sur l’individu exposé à l’agent CS, nous vous communiquons les informations collectées par le National Center for Biotechnology Information, US National Library of Medecine (NCBI), c’est-à-dire un organisme public américain de renommée mondiale, auprès de chercheurs américains, anglais, chinois, israéliens, italiens, turcs…


Il faut étudier scientifiquement la toxicité immédiate et à moyen et long terme, la mutagénicité et la cancérogénicité.

Le ministère britannique de la Santé, avec le soutien du Home Office, a demandé à trois de ses comités consultatifs (sur la toxicité, la mutagénicité et la cancérogénicité des produits chimiques dans les aliments, les produits de consommation et l’environnement) d’étudier l’utilisation du vaporisateur de CS en tant que produit chimique incapacitant pour des raisons de santé publique. 

Définition et explication du CS

Aux températures et pressions quotidiennes standard, le CS forme un cristal blanc avec une faible pression de vapeur et une faible solubilité dans l’eau. Les aérosols de CS agissent donc comme un « picot en poudre » avec des particules microscopiques qui sont de puissants irritants sensoriels s’attachant principalement aux membranes muqueuses et à la peau humides. L’œil est l’organe le plus sensible du contrôle des émeutes car le CS provoque l’épiphora, le blépharospasme, une sensation de brûlure et des problèmes de vision. La toux, une augmentation de la sécrétion muqueuse, de graves maux de tête, des vertiges, une dyspnée, une sensation d’oppression thoracique, une difficulté à respirer, des réactions cutanées et une salivation excessive sont courants. Les symptômes apparaissent au bout de 20 à 60 secondes et, si la personne exposée est mise à l’air frais, ces observations cessent généralement au bout de 10 à 30 minutes. 

57% des rapports d’exposition au CS comprenaient des mises en gardes sur les conséquences à long termes. Certains cas sortent sans hospitalisation et sont traités en ambulatoire ou nécessitent une hospitalisation inférieure à 24 h. Les cas plus graves nécessitaient une meilleure surveillance de leurs résultats cliniques et étaient hospitalisés pendant 5 jours à 2 semaines. Dans le rapport rédigé par Panreix-Spake, la durée moyenne d’hospitalisation pour les 11 patients était de 6 jours.

Trois cas, qui faisaient référence aux conséquences à long terme des agents de lutte antiémeute et plus précisément du spray CS, ont été publiés. Le premier de Hill décrit une réaction d’hypersensibilité multi-systèmes qui a duré plus de 6 mois avec une hospitalisation nécessaire même trois mois après l’exposition. Cette affaire s’est également révélée être une menace pour la vie étant donné que le sujet devait entrer dans une unité de soins intensifs. Il y a deux cas de syndrome de dysfonctionnement des voies respiratoires réactives présenté par Roth et al. et Hu et Christani, qui ont duré plus de deux et trois ans, nécessitant plusieurs hospitalisations. La dermatite de contact allergique pourrait également être considérée comme un effet à long terme, en particulier lors d’une exposition professionnelle. Karaman et al. ont décrit un cas d’obstruction grave des bronches et du larynx qui s’est présenté 21 jours après l’exposition et qui a nécessité un examen laryngoscopique et une bronchoscopie. De plus, ce cas s’est avéré être une maladie menaçant le pronostic vital et une trachéotomie était nécessaire. Il est intéressant de noter que les sujets rapportés dans les références et certains sujets rapportés dans les travaux de Watson et al. ont été exposés à la CS dans des espaces clos / confinés.

En outre, 70% des rapports de cas comprenaient des informations disponibles sur la nécessité d’une hospitalisation après une exposition à la CS.

Des populations à haut risques sont clairement identifiées : les femmes enceintes, les très jeunes et les personnes âgées ainsi que « ceux souffrant d’asthme ou de maladie obstructive chronique, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires et éventuellement ceux prenant des médicaments neuroleptiques. 

Nous avons également tenté de présenter les rapports de cas en fonction des paramètres suivants: type d’exposition (professionnelle ou non professionnelle), conditions d’exposition spécifiques (agent dans l’air, s aérosol CS, contact direct CS, exposition secondaire), durée d’exposition (aérosol CS) ), distance d’exposition (aérosol CS), partie du corps exposée (aérosol CS) ou affectée (symptômes cutanés), période de latence et type de symptômes, durée des symptômes, admission à l’hôpital, mode de traitement et conséquences à long terme. 

Effets cliniques de l’exposition à la CS : Une brève durée des symptômes a été rapportée concernant l’irritation des voies respiratoires, alors que l’oppression thoracique peut durer un jour. Cependant, les complications peuvent durer des mois et même jusqu’à deux ans en cas de syndrome de dysfonctionnement des voies respiratoires réactionnelles (RADS). L’érythème peut durer de quelques jours à une semaine, tandis que les éruptions vésiculaires ou le gonflement diffus disparaissent généralement en quelques jours ou jusqu’à 4 semaines. Dans le cas d’AGEP présenté par Wu et al. les symptômes ont persisté plus de deux semaines. De plus, dans le cas présenté par Hill et al., la dermatite a duré plusieurs mois.

Cependant, les complications peuvent durer des mois et même jusqu’à deux ans en cas de syndrome de dysfonctionnement des voies respiratoires réactionnelles (RADS).

Des symptômes et maladies nombreux et variés sont à attendre, avec un temps de latence plus ou moins court ou long selon les paramètres tels que temps total et nombre d’expositions, proximité et régularité des expositions, concentration de l’agent dans les munitions et concentration du nuage de gaz (proximité avec la source d’émission et/ou nombre de munitions utilisées). Les symptômes et les maladies déclenchées par l’exposition en CS dépendent aussi de l’état de santé, de la condition physique de la personne, âge, etc.

Les personnes enceintes sont particulièrement en danger avec risque de fausse couche ainsi que les personnes à faiblesse ORL et cardiaques, les enfants et les personnes âgées.

Outre des effets cliniques transitoires, le CS pourrait avoir des effets graves et durables sur la santé humaine. 

Il existe des données disponibles qui font référence à des effets à long terme et même à des conséquences représentant un danger de mort. 

Il existe également des cas de réactions cutanées aigües sous forme de pustules aiguës généralisées exanthémateuses, avec des symptômes commençant 3 semaines après l’exposition.

A-Effets cliniques cutanés 

La période de latence des résultats cliniques cutanés varie considérablement, de l’immédiat / quelques minutes à 1 à 2 semaines :

* brûlures sur les parties exposées de la peau jusqu’à cloques

* érythème

* éruption vésiculeuse

* cloques

* pustules aiguës généralisées exanthémateuses

* sensation de brûlure de la peau

* irritation cutanée avec ou sans douleur

* gonflement, œdème,

* prurit, démangeaisons contagieuses

* éruptions, réactions cutanées

* eczéma ou une dermatite séborrhéique

* lichénification, épaississement de l’épiderme

* érythème cicatrice peut durer de quelques jours à une semaine

* dermatite de contact allergique

* dermatite de contact irritant

* dermatite séborrhéique

* pustules aiguës exathémateuse généralisée, avec des symptômes commençant 3 semaines après l’exposition, les symptômes ont persisté plus de deux mois.

* leucodermie chimique

En outre, il est décrit une susceptibilité accrue possible à la CS chez les personnes atteintes de rosacée.

Une variation importante de la période de latence des effets cliniques a été observée (6 h à 7 jours).

B-Effets cliniques respiratoires

La période de latence pour les effets cliniques respiratoires varie d’immédiate / de quelques minutes à plusieurs semaines, mois.

* brûlures

* gorge enflammée

* maux de gorge

* toux

* écoulement nasal

* augmentation de la sécrétion muqueuse,

* hémoptysie (crachat de sang, de couleur vive, d’origine pulmonaire)

* hématémèse (crachat de sang, moins oxygéné et de couleur foncé, d’origine pulmonaire)

* essoufflement

* dyspnée ou oppression thoracique, douleurs thoraciques

* irritation respiratoire

* syndrome de dysfonctionnement des voies respiratoires réactionnelles (RADS) : le patient a continué à faire face aux symptômes deux ans après l’exposition et a besoin d’un traitement quotidien

* réaction d’hypersensibilité avec pneumonie

* réaction d’hypersensibilité avec bronchoconstriction

* laryngospasme

* obstruction laryngée

* laryngospasme lors du retrait de la sonde trachéale après avoir été exposé à la CS

C-Effets cliniques oculaires

La récession des symptômes de larmoiements doit survenir 30mn environ après l’arrêt de l’exposition à l’agent CS. Cependant, cet effet larmoiement peut durer pour certaines personnes et d’autres symptômes peuvent apparaitre aux yeux y compris avec une période de latence.

La période de latence dans laquelle se développent les résultats cliniques oculaires varie d’immédiat ou quelques minutes à moins de 24 h.

* larmoiements

* épiphora, larmoiements ininterrompus

* irritation et brûlures des yeux

* conjonctivite durée de 2 jours environ

* gonflements diffus de quelques jours à 4 semaines généralement

* blépharospasmes avec clignotement excessif des yeux pouvant se répéter au cours des mois

* kératite

* réduction passagère de la vision

* réduction de la vision dû à un œdème périorbitaire

* abrasion de la cornée par les cristaux de CS

* infection due à l’abrasion de la cornée par les cristaux de CS

D-Effets cliniques gastro-intestinaux :

* diarrhées

* douleurs abdominales

* nausées et vomissements

* pertes d’appétit

E-Autres symptômes :

* graves maux de tête

* vertiges

* lèvres douloureuses

* engourdissement de la langue

* fièvres

* fausses couches nombreuses chez les femmes enceintes

Des préoccupations ont également été exprimées au sujet des effets psychiatriques du gaz CS. Dans une étude menée auprès de demandeurs dans le cadre d’une action en justice conjointe contre la police, il est rapporté que le stress pendant l’exposition, ainsi que le trouble de stress post-traumatique, avaient été documentés même trois ans après une exposition à la CS.

F- Effets à long terme et menaçants pour la vie (non exhaustif) :

* réaction d’hypersensibilité multi-systèmes- 6 mois de soin intensifs en service d’urgence,

* syndrome de dysfonctionnement des voies respiratoires réactives, de 2 et 3 ans nécessitant plusieurs hospitalisations,

* dermatite de contact allergique,

* d’obstruction grave des bronches et du larynx qui s’est présenté 21 jours après l’exposition et qui a nécessité une laryngoscopie et une bronchoscopie, menaçant le pronostic vital puisqu’une trachéotomie était nécessaire.

Ca gaz

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Le gaz lacrymogène CS, inoffensif, vraiment ?

Depuis des mois, une guerre est menée, celle de la vérité.
C’est pour cela qu’une grande interrogation est née avec l’acte 18 à Paris par le grand nombre d’hospitalisations pour des détresses respiratoires, des troubles digestifs graves, des céphalés (maux de têtes) puissants.
Souvent, nous avons entendu que toutes les armes utilisées dans le maintien de l’ordre étaient inoffensives et pourtant:
_ Yeux crevés,
_ mains arrachées,
_ fractures de la face,
ont été légions.
Il était donc nécessaire de se pencher vers un autre ennemi au bruit de souffle, celui qui mousse en brûlant, créant une fumée blanchâtre aux effets dévastateurs et dont on parle peu sauf depuis une semaine, c’est à dire depuis l’acte 18.

Que peut donc bien contenir cette fumée si inoffensive dont « la formule n’a pas changé depuis sa création » Mr.Nunez ?
En toute logique il était bon de ce pencher sur ce fameux gaz CS de son petit nom le 2-Chlorobenzylidène malonitrile.

Sa formule: ClC6H4CH=C(CN)2 donne plusieurs indications:
_ Qu’il est acide
_ Corrosif
_ Qu’il contient du chlore
_ Qu’il contient du malononitrile

Le malononitrile c’est quoi ?

c’est cette molécule le malonitrile de formule CH2(CN)2, elle contient deux choses:
_ De l’hydrogène ce qui donne son acidité,
_ le nitrile (qui est une molécule, un cas épineux , complètement ahurissante quand on connait son origine.)Vu comme ça, on dirait du chinois, tant de formules pour pas grand chose, c’est inoffensif après tout !

Pourtant, le nitrile est lui tout sauf innocent, même si le chlore contenu est déjà une grande cause de nos maux suite à une exposition au gaz CS.

En y regardant de plus près, pourtant, c’est quoi le nitrile ?

Et bien de sa formule -C≡N, Le nitrile c’est simplement une composition de cyanure d’hydrogène:

de formule H-C≡N, oui oui, vous avez bien lu, du CYANURE:

Mieux encore, le cyanure d’hydrogène a été tristement connu dans les époques les plus sombres car, il est l’ingrédient principal du ZYKLON B (gaz utilisé dans les chambres à gaz nazies).

Une interrogation ce pose car, une grenade lacrymogène classique contient une dose de ces molécules 2000 fois inférieur à la dose létal certes mais, il a été révélé dans plusieurs articles que les blindés contenaient une arme “secrète” pas si secrète que ça contenant le même gaz CS équivalent à 200 grenades lacrymogènes classique.

Un question simple peut du coup logiquement se poser:
Si une grenade classique est inférieure à 2000 fois la dose létale combien de fois la dose létale existe dans ce concentré de 200 grenades ?

Le calcul pourrait être:

2000/200=10

C’est ici que l’aberration naît, qu’elle expliquerai le grand nombres de cas d’hospitalisations de symptômes très graves, la concentration du gaz contenu dans les chars ne serait que 10 fois inférieur à une dose létal.

Une étude de 1972 (en pièce jointe) existe sur le gaz CS, étude réalisée sur des cobayes (animaux), il s’avère létal dans des concentrations élevés, les composants sont même cancérigènes, une vrai arme inoffensive ne trouvez-vous pas ?
Étude:

https://bpspubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/j.1476-5381.1972.tb07293.x?fbclid=IwAR11pZoc2fCpjXrjxLRzI_-2HVbYqRl70rmN8pxeJHRGReBssxSfnvqLuw8

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The gas – Let’s make it a what if…

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There is a lot of talk about the gas being used during the protests by police. Streets are absolutely filled with it and there is no way of escaping it. The police block the roads from all sides except for one or two, usually smaller street, shoot gas in that street and start pushing the people into the streets. No escape possible. They confiscate all the protection against the gas. Not only proper gas masks but als dust masks, that hardly help anyway, ski glasses, swimming glasses, etcetera. Now it is legal to do so, thanks to the anti-hooligan law, but they did that before the law was passed. So. There is word that the gas raises the cyanide levels in the body (when you smoke times 7). There is a natural level in the blood and the gas raises these levels. It is absorbed through skin and by breathing. The cyanide is actually turned into Thiocyanate. Analysis have been done but nothing is 100% proven. Not that it is true, not that it is false. The sounds about the truth go both ways. So for safety purposes let’s assume a “what if it is true”.
What are the symptoms?
What are the consequenses?
And what can you do about it? The symptoms are almost the same as when you have a lack of oxygen. As you can imagine this is very dangerous and even lethal, and if it doesn’t kill you it does have long term after affects, including severe braindamage. On the day of being gassed you can experience
– dizziness
– disorientation
– loss of consciousness
The gas also burns on your skin, in your eyes, mouth and throat and makes your eyes tear, your nose run and you will produce a lot saliva. The days after being gassed you can experience
– exhaustion (cyanide is turned into thiocyanate and this makes the liver work very hard)
– women can have abundant periods (because of the lack of oxygen it can change the regular menstrual cycle)
– muscle cramps (thanks to the lack of oxygen and iron levels can drop) Especially women that are pregnant or are trying to get pregnant should be very careful. Research has shown that the lack of oxygen can lead to malformation of the unborn baby. And can even lead to miscarriages. So what can you do about it?
Staying out of the gas is not always possible. You can get caught up in it even if you have no intention of being at the protest.
And gas masks can help, but can also be confiscated and that doesn’t prevent the gas molecules from entering your body through your skin.
If you have been exposed to the gas it is very important that you take good care of yourself, take a lot of rest and watch what you eat, drink and do to help your liver to process the toxic molecules that entered your body. Good for the liver are:
– food with a lot of fibers like oatmeal
– broccoli
– coffee (two or three cups a day)
– green tea
– water
– nuts, especially almonds
– spinach
– blueberries
– dark chocolate
– olives
– plums
– oregano
– sage
– rosemary
– cinnamon
– curry powder
– cumin
– meat
– dairy (low fat)
– work out / excercise Not good for the liver are
– fatty foods like french fries and burgers
– sugar
– processed food like bacon or deli meats
– canned vegetables
– a lot of salt
– alcohol is really bad for the liver
– potato chips and baked snacks
– white bread
– white rice
– regular pasta
– limit red meat
– avoid cleaning products, insecticides, chemicals and additives Just in case the what if… turns out to be true… Personally I have experienced some of the symptoms. Muscle pains, extreme tiredness, strange period cycle. But I can also find other excuses for that. A lot of walking, high stress levels, illness due to being soaking wet from rain and water tank. Fact is neither has been really proven yet. So just in case it turns out to be true… take all the above in consideration… Sources:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK224932/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4113303/ “ Tear gas containing ortho chlorobenzylidene malonitrile wis labeled « CS » gas was first synthetized in 1928 (1) and used in military applications, especially in Vietnam conflict (2) before being banned for military application in 1998.
This molecule can be absorbed through skin and respiratory tract (3). Once in blood, it is metabolized into malononitrile, which is in turn metabolized into cyanide (3).
Cyanide is then processed very quickly into Thiocyanate because of its high toxicity.” https://www.facebook.com/SOS.ONU.Officiel/photos/a.402904336934361/412172356007559/?type=3&theater
https://www.facebook.com/SOS.ONU.Officiel/photos/a.402904336934361/411880906036704/?type=3&theater
https://www.facebook.com/SOS.ONU.Officiel/photos/a.402904336934361/408074539750674/?type=3&theater
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10213284494658585&set=p.10213284494658585&type=3&theater (1) Corson, Ben B.; Stoughton, Roger W. (1928). « Reactions of Alpha, Beta-Unsaturated Dinitriles ». Journal of the American Chemical Society. 50 (10): 2825–2837.
(2) WHO (World Health Organization). Health Aspects of Chemical and Biological Weapons; Geneva, Switzerland. 1970. [Dec. 30, 2013].
(3) Olajos EJ, Salem H. Riot control agents: pharmacology, toxicology,biochemistry and chemistry. J Appl Toxicol. 2001 Sep-Oct;21(5):355-91. Review. PubMed PMID: 11746179. 1) Normal thiocyanate levels (µM to mg/l conversion : x0.058)
http://jhs.pharm.or.jp/data/46(5)/46(5)p343.pdf
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6307002/
https://www.researchgate.net/publication/6885967_Serum_thiocyanate_levels_in_smokers_passive_smokers_and_never_smokers
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6502741?fbclid=IwAR2TSI51wYEg8_zdwpJSsloBVu0UQ2cirHOZLbny_NnzvJYZd8jCG-LNDMY
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1002/3527600418.bi5712sale0013 2) CS to cyanide metabolism
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.3109/00498258709044190
https://link.springer.com/article/10.1007/BF00310388
https://books.google.fr/books?id=wKtsL8KHoPsC&pg=PA43&lpg=PA43&dq=Malononitrile+metabolism&source=bl&ots=UhLI370t2j&sig=ACfU3U2P2lURVmxv8xBGlsUK5FTCNfZvMQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwikk7j17bnhAhWSlRQKHWNaBGAQ6AEwBHoECAoQAQ&fbclid=IwAR0B_UtVPJ1gjdSR9Wl5fx4-rPGBER4DbKOmhXsXahSYk3N4LCj8mydL_pw#v=onepage&q=Malononitrile%20metabolism&f=false
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14790882
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11746179
3) pr. Massimo Zucchetti https://it.wikipedia.org/wiki/Massimo_Zucchetti
https://www.researchgate.net/publication/305215203_Damage_to_Man_and_Environment_of_Tear_Gas_CS
https://www.researchgate.net/publication/309591686_Toxicity_and_Health_Effects_of_Ortho-chloro-benzylidene-malononitrile_CS_gas
4) Other CS effects :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28972257
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25633030
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25572084
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25003867
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20972236
5) WACO :
http://www.veritagiustizia.it/docs/gas_cs/CS_Effects_Waco.pdfhttps://vigimi.fr/f/actualites-fr/entry/la-presidence-et-le-gouvernement-des-armes-chimiques-contre-ses-citoyens-et-sa-police?fbclid=IwAR08aR0KdTDKGGEUWIjFVMC80KCt0Ywsf9vTas7RHS669dRoLw7cAdLgRt4

Déchainement médiatique autour des prises de sang, merci au sérieux de l’AFP…

https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/11/effets-persistants-rumeurs-de-cyanure-les-gaz-lacrymo-utilises-contre-les-manifestants-inquietent_1720285

https://www.google.com/amp/s/fr.news.yahoo.com/amphtml/gilets-jaunes-pr%25C3%25A9tendus-street-medics-053028994.html

https://www.guadeloupe.fr/actualites-internationale/gilets-jaunes-ces-faux-street-medics-qui-ont-preleve-le-sang-des-manifestants/

https://www.lesinrocks.com/2019/05/16/actualite/actualite/prelevements-sanguins-en-pleine-manifestation-les-pratiques-douteuses-de-pretendus-street-medics/

https://mobile.agoravox.tv/tribune-libre/article/gilets-jaunes-des-prelevements-81600

https://lavdn.lavoixdunord.fr/582310/article/2019-05-13/les-gaz-lacrymogenes-peuvent-ils-causer-des-intoxications-au-cyanure

https://www.lepoint.fr/societe/gilets-jaunes-du-sang-preleve-sur-des-manifestants-11-05-2019-2311976_23.php

https://www.20minutes.fr/societe/2495507-20190412-gilets-jaunes-intoxiques-cyanure-gaz-lacrymogenes-police

https://www.lci.fr/population/gaz-lacrymogenes-l-effet-irritant-bien-plus-dangereux-que-de-potentiels-traces-de-cyanure-2118099.html

https://www.lci.fr/population/fact-check-gilets-jaunes-des-manifestants-ont-ils-pu-etre-intoxiques-au-cyanure-2117244.html

https://www.lci.fr/population/des-gaz-lacrymogenes-composes-de-cyanure-2120862.html

https://francais.rt.com/france/62127-gilets-jaunes-faux-street-medics-preleve-sang-manifestants

https://www.midilibre.fr/2019/05/16/gilets-jaunes-dintrigants-prelevements-sanguins-sur-les-manifestants,8203038.php

https://www.nouvelobs.com/societe/20190516.OBS13019/les-street-medics-alertent-sur-les-prelevements-sanguins-sauvages-dans-les-manif-de-gilets-jaunes.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-comment-de-pretendus-street-medics-ont-effectue-des-prelevements-sanguins-en-pleine-manifestation_3432957.html

http://m.leparisien.fr/faits-divers/mais-qui-preleve-le-sang-des-gilets-jaunes-a-meme-le-trottoir-lors-des-manifs-11-05-2019-8069772.php

https://www.europe1.fr/societe/enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations-des-gilets-jaunes-3899754

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/24/ouverture-d-une-enquete-preliminaire-apres-des-prises-de-sang-realisees-dans-les-manifestations-des-gilets-jaunes_5466365_3224.html

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/rumeurs-cyanure-et-lacrymo-des-prises-de-sang-sauvages-pendant-les-manifs-de-gilets-jaunes_133933

https://www.la-croix.com/France/Rumeurs-cyanure-lacrymo-prises-sang-sauvages-manifs-gilets-jaunes-2019-05-24-1301024147

https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/rumeurs-cyanure-et-lacrymo-des-prises-de-sang-sauvages-pendant-les-manifs-de-gilets-jaunes_2080013.html

https://www.lepoint.fr/societe/rumeurs-cyanure-et-lacrymo-des-prises-de-sang-sauvages-pendant-les-manifs-de-gilets-jaunes-24-05-2019-2314797_23.php

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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-sur-des-gilets-jaunes-20190521?fbclid=IwAR0Dk9OhwmSgkVUylQzgzt9Qtj2E4a45nmJOSMMAmZa3kzTJFwWnDvUu3X8

https://www.liberation.fr/direct/element/enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations-des-gilets-jaunes_97868/

https://izlandbipbip.com/news/france/gilets-jaunes-du-sang-preleve-sur-des-manifestants/

https://www.newsstandhub.com/fr-fr/le-figaro/enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-sur-des-gilets-jaunes

https://www.ladepeche.fr/2019/05/21/gilets-jaunes-pourquoi-de-faux-street-medics-ont-effectue-des-prelevements-sanguins,8212375.php?mediego_euid=%7BIDDI%7D

https://www.cnews.fr/france/2019-05-21/gilets-jaunes-une-enquete-ouverte-sur-des-prelevements-sanguins-sauvages-lors-des

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https://www.linfo.re/france/societe/prelevements-sanguins-de-gilets-jaunes-enquete-ouverte-par-le-parquet

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/pr%C3%A9l%C3%A8vements-sanguins-de-gilets-jaunes-le-parquet-ouvre-une-enqu%C3%AAte/ar-AABDSa3

https://www.gj-magazine.com/gj/prelevements-sanguins-dans-les-manifs-gj-une-enquete-ouverte/

https://news.sfr.fr/actualites/societe/gilets-jaunes-enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations.html

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https://www.lesinrocks.com/2019/05/21/actualite/actualite/ouverture-dune-enquete-pour-des-prelevements-sanguins-en-manif-des-gilets-jaunes/

https://www.huffingtonpost.fr/entry/gilets-jaunes-enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-en-manifestation_fr_5ce38bdce4b075a35a2c346b

https://www.valeursactuelles.com/societe/gilets-jaunes-enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-107193

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/une-enquete-preliminaire-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations-des-gilets-jaunes_3452405.html

https://fr.news.yahoo.com/gilets-jaunes-enqu%C3%AAte-ouverte-apr%C3%A8s-185656692.html

https://www.cnews.fr/france/2019-05-20/gilets-jaunes-en-direct-enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de

https://www.20minutes.fr/justice/2522431-20190520-gilets-jaunes-enquete-ouverte-apres-prelevements-sanguins-realises-lors-manifestations

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/prelevements-sanguins-de-gilets-jaunes-le-parquet-ouvre-une-enquete_2079269.html

http://www.leparisien.fr/faits-divers/prelevements-sanguins-des-gilets-jaunes-la-justice-ouvre-une-enquete-20-05-2019-8076252.php

https://www.europe1.fr/societe/enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations-des-gilets-jaunes-3899754?fbclid=IwAR2e8_ryji77kAZeFCAJufnxeGzhoyugrl0YmWXWVjBUIFtvpweFp-L5uwU

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/gilets-jaunes-gaz-lacrymogenes-sont-ils-dangereux-sante-1664551.html

https://www.actualites-du-jour.eu/article/enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations-des-gilets-jaunes/4259128

https://mouscron.nordeclair.be/391158/article/2019-05-20/gilets-jaunes-enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins

https://www.lepoint.fr/societe/rumeurs-cyanure-et-lacrymo-des-prises-de-sang-sauvages-pendant-les-manifs-de-gilets-jaunes-24-05-2019-2314797_23.php

http://www.jeuxvideo.com/forums/42-69-59772615-1-0-1-0-enquete-ouverte-apres-des-prelevements-sanguins-lors-de-manifestations-des-gilets-jaunes.htm

Pourquoi des médecins ont-il prélevé le sang de «gilets jaunes»?

Lien vers l’article

DÉCRYPTAGE – Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour «violences volontaires aggravées» et «mise en danger de la vie d’autrui».

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour «violences volontaires aggravées» et «mise en danger de la vie d’autrui», après des prélèvements sanguins effectués dans la rue sur des manifestants pendant des rassemblements de «gilets jaunes».

» LIRE AUSSI – Apolitiques ou anarchistes, les «street medics» portent secours aux «gilets jaunes»

Les 20 avril et 1er mai, lors des manifestations, des personnes ont été filmées en train d’effectuer des prises de sang sur des manifestants sur le trottoir à quelques mètres du rassemblement. Ils se présentaient comme des «street medics», ces volontaires apolitiques ou anarchistes qui proposent leur aide lors de manifestations publiques. Il s’agissait en réalité de trois médecins: Josiane Clépier, généraliste, un anesthésiste Belge, Renaud Fiévet, et une ophtalmologue, Christiane Blondin. Ils étaient accompagnés d’un ancien biologiste aujourd’hui professeur de maths, Alexander Samuel, et de deux infirmières. Ces dernières auraient pratiqué les prises de sang, supervisées par les médecins. Le but de l’équipe: lancer une alerte prouvant que les gaz lacrymogènes CS utilisés par les forces de l’ordre contiennent du cyanure à haute dose, dangereux pour la santé.

Sur une première vidéo, une personne assise par terre, subit une prise de sang dans le brouhaha. La séquence aurait été filmée par un «street medic» qui l’aurait fait circuler.Sur la seconde vidéo, on entend les personnes casquées relever les coordonnées du manifestant et lui assurer: «On va t’envoyer les analyses chez toi». Ces prises de sang semblent avoir été pratiquées avec le consentement écrit des personnes puisque l’on entend notamment: «Il faut lui faire signer le consentement». Cette scène aurait été filmée par l’équipe d’Alexander Samuel, «pour l’envoyer à SOS ONU et leur montrer que l’opération est encadrée».

Des prélèvements légaux?

Au Figaro, François Braun, président de Samu secours de France, confirme qu’il est très fréquent de procéder à des prises de sang à l’extérieur. «Lorsqu’il y a un accident de la route, on fait systématiquement une prise de sang. Le lieu n’est donc pas le problème.» En revanche, «il est impératif de respecter les conditions d’hygiène qui sont les mêmes qu’à l’hôpitaldésinfection des mains, gants, asepsie de la peau, matériel stérile. Garder les analyses au froid si besoin.» Or, les vidéos ne permettent pas de vérifier que cette procédure sanitaire a été respectée. «On voit qu’ils ne portent pas de gants pour manipuler les produits biologiques. On ne voit pas tout le geste ni la mise en place de l’aiguille dans la peau», déplore François Braun.

Après les vidéos des prélèvements, un troisième film, également tourné par les médecins, montre Alexander Samuel en train de procéder à un test instantané, à même le sol.

La façon de faire étonne le médecin urgentiste. «On ne comprend pas bien ce qui se passe. La personne touche le sol avec ses gants avant de retoucher les produits. À l’hôpital, lorsqu’on doit diluer le sang pour faire un test, on utilise de l’eau stérile. Là, la personne plonge plusieurs fois une seringue dont on ne sait si elle est stérilisée dans une bouteille de coca remplie d’eau», analyse, dubitatif, François Braun. Cela pousse le médecin urgentiste à s’interroger sur une contamination extérieure des prélèvements.

De son côté, Alexander Samuel assure qu’il n’est pas nécessaire d’avoir de l’eau stérile pour cette analyse. Le test utilisé est un Cyanokit, un test instantané créé par la société suisse CyanoGuard. Celui-ci n’est pas utilisé en France. Conçu notamment pour vérifier le taux de cyranure dans les productions comme le magnoc, le Cyanokit est utilié dans les pays en développement. Contacté par Le Figaro, le fabricant assure que le test est utilisé «par des médecins légistes en Europe et à l’étranger».

L’hypothèse est que le gaz CS, présent dans les lacrymogènes utilisées par les forces de l’ordre, se transforme d’abord en cyanure puis en thiocyanate, un dérivé du cyanure présent notamment dans les cigarettes, une fois dans l’organisme. «La durée de vie du cyanure est de moins d’une heure alors que les thiocyanates restent dans les urines et le sang pendant plusieurs jours. C’est pour cela que nous avions besoin d’un test immédiat», explique Alexander Samuel. Dans une vidéo publiée sur YouTube, il explique la manière dont le Cyanokit doit être utilisé.

Bien que surprenante, cette pratique serait légale si «la personne consent à un prélèvement biologique pour des motifs qu’elle connaît et que ce prélèvement est effectué par un professionnel qualifié pour le faire», d’après le Conseil national de l’Ordre des médecins. «La seule réserve serait que le traitement de l’échantillon soit également effectué par un professionnel qualifié et identifié, afin que le résultat rendu soit techniquement fiable.»

La pratique rejetée par les «street medics»

Dès publication des vidéos, le groupe de «street medics» Coordination 1ers secours, soutenu par SOS ONU, a rédigé un communiqué pour dénoncer ces pratiques. «Nous conseillons vivement aux victimes de ne pas accepter de se faire prélever dans de telles conditions (…) la technique n’est pas viable.»

Dans les commentaires, Claire a déclaré avoir été prélevée. Au Parisien , elle explique avoir fait un malaise après qu’une grenade a explosé à ses piedsSes amis ont alors crié «street medics» lorsqu’elle s’est mise à suffoquer. Après avoir été soignée par deux hommes et une femme, elle aurait signé, «encore stone», le consentement écrit. D’après ses amis ils avaient des gants et la pochette et l’aiguille avaient l’air stériles. «Mais autour de nous, ça gazait encore.»

De son côté, Maxime Nicolle, alias Fly Rider, a déclaré dans un live Facebook avoir eu recours au prélèvement «une heure après exposition aux gaz». Il assure que les conditions d’hygiènes étaient respectées. Le fabricant du test a confirmé à Libérationque le résultat était bien positif au cyanure.

Les gaz lacrymogènes contiennent-ils du cyanure?

Joint par le Figaro, Alexander Samuel, qui ne faisait pas partie du mouvement «gilet jaune», explique qu’il a effectué ces recherches à la demande de SOS ONU. «J’étais présent lors de l’affaire Geneviève Legay. Ils voulaient mon témoignage. Lorsque je leur ai dit que j’étais un ancien biologiste, ils m’ont envoyé un résultat d’analyse qui montrait un niveau élevé de thiocyanates.» Le professeur de maths pense d’abord à une information mensongère. «Je ne voyais pas le rapport entre le cyanure et les gaz lacrymogènes et il ne s’agissait que d’un seul cas.»

Mais de leur côté, les membres du collectif de SOS ONU contactés par nos soins démentent ardemment ces allégations. «Nous ne l’avons jamais contacté.» SOS ONU a aussi cherché à savoir si des intoxications au cyanure à cause des gaz lacrymogène étaient possibles. Au cours du mois d’avril, le collectif a publié sur sa page Facebook plusieurs résultats d’analyses provenant notamment du laboratoire de biologie médicale du CHU de Lyon. Si certains résultats semblent dans la norme, d’autres indiquent que les mg par litre de sang sont plus élevés que les doses normales d’un patient fumeur. Sur chaque publication, un message: «vous présentez des symptômes, demandez le dosage du thiocyanate sanguin et urinaire. Faites les parvenir» à SOS ONU. «Nous cherchions à récupérer des témoignages pour Me Arié Alimi qui souhaitait lancer une procédure judiciaire légale, expliquent-ils. Il a montré les dossiers que nous avons reçus à un spécialiste et les résultats ne semblent pas avoir de rapport avec le cyanure donc nous nous sommes arrêtés là.»

Contacté par CheckNews, François Parant, du laboratoire du CHU de Lyon, a confirmé la véracité des résultats en précisant toutefois qu’ils ne permettaient pas de prouver une intoxication au cyanure. La «technique colorimétrique», également utilisée lors d’une exposition au cyanure pendant un incendie, «manque de spécificité».

Le groupe des médecins et infirmières estime donc que lorsque le gaz CS est absorbé, l’une des molécules (la malonitrile) se transforme en cyanure dans l’organisme puis en thiocyanates. Mais d’après le protocole cité par l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, le taux de thiocyanates ne permet pas de confirmer une intoxication. Pour caractériser des symptômes en intoxication au cyanure, il faut s’intéresser aux lactates. «Une hypotension et/ou une concentration plasmatique en lactate supérieure à 10 mmol/l suggèrent fortement une intoxication au cyanure», est-il écrit dans le rapport.

Une personne intoxiquée au cyanure devrait alors ressentir des «nausées, vomissements, maux de tête, altération de l’état neurologique (par exemple confusion, désorientation), sensation d’oppression thoracique, manque d’air, hypertension ou hypotension, collapsus cardiovasculaire, convulsions ou coma etc.» Les «street medics» de plusieurs groupes ont en effet déjà récolté des témoignages faisant état de symptômes similaires. Si les risques d’intoxication au cyanure semblent faibles, le docteur Jean-Marc Sapori s’inquiète cependant des effets irritants des gaz lacrymogènes. «En étant exposé chaque semaine au gaz lacrymogène, les bronches sont atteintes et il est possible de développer des pathologies chroniques.»

Quelle suite pour les résultats?

Si les résultats des Cyanokit, immédiats, ont été délivrés aux patients, ceux des thiocyanates de ces mêmes personnes ne sont pas connus pour l’instant. Certains «gilets jaunes» piqués ont rapporté n’avoir toujours pas reçu les conclusions de leurs analyses. Celles-ci auraient été envoyées dans un laboratoire à Bruxelles. On évoque également des laboratoires étrangers. Alexander Samuel, lui, indique ne pas avoir la main sur les résultats des analyses: «les médecins les récupèrent, les montrent aux patients mais je n’y ai pas accès si le patient ne veut pas que je les voie».

Des résultats dont doutent fortement Jean-Marc Sapori et François Braun. «Le kit donne une couleur mais aucune valeur chiffrée. Cela ressemble plutôt à ce que pourraient utiliser les pompiers sur un incendie mais j’ai beaucoup de mal à comprendre l’intérêt médical de ce kit», estime le président de Samu urgence de France. Même sentiment pour Jean-Marc Sapori, «réservé sur les interprétations des résultats.» D’autant plus qu’aucune analyse n’a été produite avant l’exposition au gaz lacrymogène pour établir une comparaison avant après.

À ce jour, plus d’une dizaine de prélèvements ont été faits. De son côté, Alexander Samuel continue de s’appuyer sur des études, majoritairement étrangères, et espère récolter suffisamment de résultats d’analyses pour pouvoir lancer une alerte. En attendant, il n’a pas prévu de retourner en manifestation pour procéder aux prises de sang.