Tous les articles par alex

DANGERS POUR LA SANTÉ: LA PNH DEVRAIT-ELLE BANNIR LE GAZ LACRYMOGÈNE ?

Lien vers l’article

Les manifestations pacifiques ou plus radicales sont souvent contrôlées et dispersées par l’usage de gaz lacrymogène. Si ce type de répression ne blesse personne directement, les gaz émis sont potentiellement très dangereux pour la santé.

« Apportez-moi du coca s’il vous plaît. À l’aide ! Je ne peux pas respirer ! » C’est le cri de Junior Jean François, âgé de 27 ans, appuyé contre le mur de l’hôtel Le Plaza, aux alentours du Champ-de-Mars, après que des agents de police (UDMO, CIMO) ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la manifestation anti-gouvernementale du 7 février 2019.

Les manifestations de rue – forme d’expression populaire en vogue depuis plusieurs décennies – sont souvent accompagnées par la Police Nationale d’Haïti. Mais lors des affrontements, les policiers utilisent fréquemment le gaz lacrymogène à l’encontre des manifestants. Ce gaz est une arme chimique interdite dans les conflits armés, mais acceptée pour les interventions de maintien de l’ordre, par le protocole de Genève de 1925 et par la Convention sur l’interdiction des armes chimiques de 1993.

Pourquoi les forces de l’ordre utilisent-elles cette arme chimique ?

Le gaz lacrymogène utilisé par la Police Nationale d’Haïti prend souvent la même forme que les bombes aérosol utilisées par les artistes de rue. Pour Grégory Estimé, « il permet de tenir à distance les manifestants qui veulent entrer de force dans un périmètre de sécurité ». Âgé de 38 ans, cet agent de premier grade du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (CIMO) est père de trois enfants. La structure dont il fait partie au sein de la PNH se charge d’encadrer les rassemblements, manifestations et autres mouvements de contestation populaire.

Souvent, les manifestants essaient de piller et d’incendier des magasins sur leur passage et/ou de changer la trajectoire annoncée. En d’autres occasions, les protestataires tentent d’incendier ou de saccager des bâtiments publics et privés à coups de pierres. Selon un agent de la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale (BOID) qui requiert l’anonymat parce qu’il n’est pas autorisé à parler au nom du corps, « dans ces cas, les soldats peuvent faire directement usage de ce gaz s’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent».

Le gaz lacrymogène se disperse dans un grand périmètre. Ceci explique pourquoi certaines personnes souffrent de ces émanations irritantes alors qu’elles sont chez elles ou dans un centre hospitalier par exemple.

Quels sont ses effets ?

Selon Ricardo Mirlien, un résident de l’Hôpital de l’université d’État d’Haïti, le gaz lacrymogène le plus couramment utilisé contient l’agent chimique 2- chlorobenzaldène malononitrile (appelé aussi « CS », des initiales de Corson et Stoughton, chimistes qui ont synthétisé la molécule). « Malgré son nom, le gaz lacrymogène n’est pas un gaz, mais un aérosol. Le CS est solide à la température ambiante. Mélangé à des agents de dispersion liquides ou gazeux il devient une arme conçue pour activer les nerfs sensibles à la douleur » explique le jeune médecin qui affirme que le gaz lacrymogène agit en irritant les muqueuses des yeux, du nez, de la bouche et des poumons.

Gregory Estimé ajoute qu’en général, les effets se manifestent au bout de 30 secondes environ. La victime ressent une vive brûlure des yeux qui deviennent larmoyants sous l’effet de l’irritation, des difficultés à respirer, des douleurs thoraciques, une salive excessive et une irritation de la peau. « Je sais aussi que suite à une exposition importante certains peuvent également souffrir de vomissements et de diarrhée», conclut-il.

D’après une étude de l’université de Yale, le gaz lacrymogène n’a pas seulement des effets irritants : il s’agit surtout d’un gaz neurotoxique. L’exposition prolongée à ce gaz peut causer des problèmes respiratoires sérieux, voire des crises cardiaques.

Ces gaz toxiques sont rapidement absorbés par voie pulmonaire, fait savoir le Dr Evens P. Vixamar, médecin-interne à l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti. « Une grande partie est hydrolysée puis éliminée par les reins dans les urines. Cette réaction est plus aiguë chez les personnes souffrant de maladies chroniques respiratoires, les femmes enceintes, les bébés » explique le médecin qui pense qu’on devrait limiter son usage aux cas extrêmes par des policiers autorisés.

Lorsqu’une personne âgée ou un bébé inhale du gaz lacrymogène, elle risque de mourir. « Cette issue fatale, lors d’expertise médico-légale, est due soit à une atteinte pulmonaire et/ou une asphyxie », poursuit le médecin interne.

Comment se protéger ?

« J’apporte toujours des bouteilles de coca ou des morceaux de citron toutes les fois que je participe à une manifestation. Le citron est ma meilleure défense contre les effets du gaz lacrymogène lancé par les forces de l’ordre» raconte Schneider Gentil, un habitué des manifestations. Il utilise du coca pour se laver le visage et un morceau de citron pour se frotter le nez et les yeux. Cela lui permet de respirer avec moins de difficultés.

Pour mieux se protéger des gaz lacrymogènes, le médecin Ricardo Mirlien explique qu’il faut s’éloigner le plus possible de l’endroit d’émanation de la substance. “Ne vous touchez pas le visage et ne vous frottez pas les yeux. Il faut se moucher et cracher, pour évacuer les produits chimiques ». Il affirme que le vinaigre et le citron permettent de diminuer la toxicité de ces gaz en réagissant avec eux. « Il est donc conseillé d’imbiber les mouchoirs avec du vinaigre ou du jus de citron pour  se recouvrir le visage et respirer moins ces toxiques, » ajoute le résident de l’HUEH.

Dr Evens P. Vixamar conseille aux asthmatiques d’avoir toujours à portée de main leurs pompes respiratoires. Sinon, faute d’une assistance médicale immédiate, ils pourraient mourir par asphyxie.

Pour se protéger les yeux, le médecin interne recommande d’éviter de porter des lentilles de contact lorsqu’on risque d’être exposé au gaz lacrymogène. « Le gaz peut se coincer sous les lentilles et endommager la vue. En cas d’exposition au gaz avec des lentilles, il est conseillé de les faire retirer rapidement par quelqu’un dont les mains n’ont pas été contaminées» relate-t-il. Le spécialiste rappelle qu’il ne faut surtout pas se frotter les yeux, ce qui active les larmes et donc la réaction allergique et la douleur. Il conclut : « La meilleure solution consiste à rincer abondamment les yeux à l’aide d’un sérum physiologique. L’eau pure peut parfois augmenter la douleur si elle n’est pas versée en abondance car elle dissout les cristaux déposés par le gaz ».

Snayder Pierre Louis

Image : Jean Marc Hervé Abelard

RSF – French police asked to respect press freedom during Yellow Vest protests

Lien vers l’article

AFP

ORGANISATIONRSF_enReporters Without Borders (RSF) calls on the French police to respect the basic press freedom rules during the next “Gilets Jaunes” (Yellow Vest) protests tomorrow and again on May Day (1 May). More than 80 journalists have been the victims of police violence since the weekly anti-government Yellow Vest protests began last November.

The level of violence to which journalists have been exposed at these protests has been unprecedented. When RSF unveiled its 2019 World Press Freedom Index a week ago, the number cases of police violence against journalists since the start of the protests stood at 62, according to David Dufresne, a journalist who monitors and reports these incidents on Twitter. But during the latest day of protests on 20 April – the 23rd weekly Yellow Vest protests – no fewer than 17 new cases of police violence were registered, according to the tally posted on the Allô Place Beauvau website.

Whether or not they are professional journalists and whether or not they have press cards, reporters – mainly photographers and video reporters – have repeatedly had stun grenades and flashball rounds fired at them while covering these protests, despite being clearly identifiable by their helmets and “Press” armbands.

The 20 April protests were also marked by the arrests of two freelancers, Gaspard Glanz, the founder of the Taranis News website, and Alexis Kraland. Glanz’s heavy-handed arrest and the decision to hold him for 48 hours were not justified by his inappropriate gesture towards the policeman who had just given him a violent push.  Similarly, the decision to ban Glanz from covering the next protests is disproportionate and constitutes obstruction of the right to report.

The many cases of police violence towards journalists is quite simply chilling,” RSF secretary-general Christophe Deloire said. “It is especially disturbing to see the security forces trampling on the freedom to inform in this manner. On the eve of further protests, we urge them to respect the basic rules of press freedom.

The latest cases of violence against journalists in France came just two days after RSF published its 2019 World Press Freedom Index, in which France is now ranked 32nd out of 180 countries.

Protests at the Whitney Over a Board Member Whose Company Sells Tear Gas

Lien vers l’article

Protesters chanted and held banners in the lobby of the Whitney Museum on Friday night.CreditAndrew White for The New York Times

Protesters chanted and held banners in the lobby of the Whitney Museum on Friday night.
Protesters chanted and held banners in the lobby of the Whitney Museum on Friday night.CreditCreditAndrew White for The New York Times

Visitors who arrived at the Whitney Museum of American Art on Friday night to view the works in this year’s politically tingedBiennial had to pass by a raucous demonstration that was not part of the official programming.

About 200 people squeezed into the Whitney’s lobby, in the ninth of a series of weekly gatherings to protest a museum board member whose company sells tear gas that activists and the art publication Hyperallergic said had been used on migrants at the Mexican border.

It was the most recent episode in a prolonged public debate — involving letters and pronouncements by museum employees and officials, scholars, artists and art critics — over the board member, Warren B. Kanders, and his company, Safariland.

According to Hyperallergic, photos showed tear gas canisters marked with the company’s name at a site where the American authorities used tear gas last fall to disperse hundreds of migrants running toward a crossing that leads from Tijuana to San Diego.

Protesters outside the museum and in the lobby on Friday night beat drums, blew horns, chanted and brandished signs like one that read “Warren Kanders Must Go.” Some made it to an upper floor, where a black banner was draped from the building, reading, “When We Breathe We Breathe Together.”

There was even a rolling installation that seemed custom made for the occasion, in the form of a five-foot-tall silver-colored cylinder on wheels replete with a wire pull ring and emblazoned with the words “tear gas.”

An organizer with the group Decolonize This Place, which called for the weekly protests, read from a message to the Whitney’s director, Adam Weinberg, and its board of trustees demanding they remove Mr. Kanders from the board.

“We could have shut the museum down today,” the organizer, Amin Husain, shouted in the lobby. “But after nine weeks of action we offer the museum leadership a window to do the right thing.”

Editors’ Picks

Giant Squid, Phantom of the Deep, Reappears on VideoShe’s 103 and Just Ran the 100-Meter Dash. Her Life Advice? ‘Look for Magic Moments’For Taylor Swift, Is Ego Stronger Than Pride?Some protesters who made it to an upper floor draped a banner from the side of the museum.

CreditAndrew White for The New York Times

The Whitney Museum declined to comment.

Ticket holders passed by, gazing quizzically. Some paused to listen or to accept copies of the message that Mr. Husain was reading from. One woman shook her head and waved a hand when offered a copy. Museum employees stood by and watched the protest, but did not try to stop it or to prevent anyone from entering the lobby.

Last year dozens of museum employees wrote a letter to express their “outrage” over reports that Safariland gas had been used at the border. Mr. Kanders then wrote a letter saying he took pride in the company. He added that Safariland made equipment, like body armor, that helped protect people and that it had no control over how its products were used.

In a letter, Mr. Weinberg said that he respected “the right to dissent.” But the Whitney, he added, is “first and foremost a museum” that “cannot right all the ills of an unjust world.”

Several art critics, academics and others followed with a letter calling for Mr. Kanders’s removal. Last month about two-thirds of the 75 artists and collectives chosen for the Biennial also signed the letter.

One of the Biennial participants, the London-based research agency Forensic Architecture, entered as its exhibition a 10-minute video called “Triple-Chaser” with Praxis Films, run by the filmmaker Laura Poitras, about a type of tear gas grenademanufactured by Safariland.

After about an hour in the museum lobby, the protesters filed out and began marching through the West Village, accompanied by a contingent of police officers.

The roving demonstration halted on a tree-lined block outside a red-brick townhouse that the protesters said belonged to Mr. Kanders. Outside the residence, the chants continued. “Your time is up,” one woman shouted. Another woman burned a bundle of sage near the home, as if to ritually cleanse the premises.

A man distributed fliers addressed to residents of the block “and everyone in New York City” that listed the address of the building said to belong to Mr. Kanders and contended that his company’s tear gas had been used on migrants at the Mexican border, on Palestinians in Gaza and on protesters in Baltimore and Ferguson, Mo.

As rain arrived, the ranks of the crowd thinned, and soon a final chant went up: “We’ll be back.”Correction: May 18, 2019

An earlier version of this article referred inaccurately to an official of the Whitney Museum. Adam Weinberg is the museum’s director; he is not its president.

Les armes : témoignage sur les gaz lacrymogènes (CS)

Lien vers l’article

Gaz à bout portant

Témoignage reçu par un anonyme, le 23 septembre :

Salut !

Je me suis laissé dire qu’une odeur d’amande d’odeur amère était un sujet d’inquiétude… je n’ai pas de laborantin pour fournir une analyse mais quelques renseignements :

En fait je pense qu’il s’agit en effet de benzaldéhyde, qui provient de la décomposition du gaz CS (le gaz lacrymogène le plus couramment employé pas les brigades anti émeutes) sous l’action de la chaleur. Je ne suis pas à 100% sûr, mais je crois bien que cette odeur prouve qu’il y ait également dégagement de cyanure.

Le « gaz CS » porte mal son nom, car en fait il s’agit d’un composé solide. Pour le diffuser il faut donc soit en faire une solution (liquide), un aérosol (particule en suspension dans l’air) ou une fumée (mélangé à un composé pyrotechnique).
La réaction chimique qui produit la fumée génère aussi de la chaleur, ce qui décompose sans doute une partie du gaz CS en composés dangereux. Le gaz CS peut aussi provoquer des nausées.

Il faut bien comprendre qu’il s’agit de fines particules dans l’air, et pas un gaz, on peut donc s’en protéger plus facilement que s’il s’agissait vraiment d’un gaz !
Il faut donc se protéger : les yeux (lunettes de piscine), couvrir un maximum la peau avec du tissu, et surtout les voies respiratoires, idéalement avec un masque à gaz, mais sinon un tissu devant la bouche ET le nez. Si possible, un tissu humide et dense, c’est plus difficile pour respirer mais ça laissera passez moins de saloperies.

En cas d’exposition, évacuer la zone toxique pour respirer de l’air frais, et laver la peau et les muqueuses exposées avec de l’eau fraîche, et savon. Les vêtements exposés sont aussi à laver.
Surtout ne pas utiliser d’eau de javel, cela génère des composés encore plus toxiques que le gaz CS seul.

Parfois le gaz CS est mélangé avec des substances comme le silicone ou d’autres merdouilles, il s’appelle alors CS1 ou CS2. Cela le rend insoluble dans l’eau, et du coup il reste actif beaucoup plus longtemps (jusqu’à plusieurs semaines)

Quand c’est possible récupérez les munitions utilisées et prenez les en photo, avec les références visibles, la date, etc.

A la revoyure.
Bon courage.

2
1

Des grenades ramassés :

Les grenades que j’ai ramassées sont :GR 56 FUM lac CM6 02 SAE-11 et GR56 FUM LAC MP7 13 PB-07 et une autre Plmp 7C 02PB 05 et GR FL LANCR MA Fum Lac CM 02- SAE-04 une dernière : MP7C 5PB0504PB-02. Je ne suis pas chimiste

– france-lanord (2 octobre 2014)

Manifestations au Whitney contre un membre du conseil d’administration dont l’entreprise vend du gaz lacrymogène

Lien vers l’article


Les manifestants ont chanté et tenu des bannières dans le hall du musée Whitney vendredi soir.
Andrew White pour le New York Time

Par Colin Moynihan 
le 18 mai, 2019 
Les visiteurs qui sont arrivés au Whitney Musée américain d’art, vendredi soir pour voir les œuvres de la Biennale en cette année teintée de politique, ont dû passer a travers une manifestation mouvementée qui ne faisait pas partie de la programmation officielle.

Environ 200 personnes ont pénétré dans le hall de Whitney, la neuvième manifestations hebdomadaires pour protester contre un membre du conseil d’administration d’un musée dont la société vend des gaz lacrymogènes que les activistes et la publication d’art Hyperallergic ont dit avoir été utilisés sur les migrants à la frontière mexicaine.

Il s’agit de l’épisode le plus récent d’un débat public prolongé, mettant en cause des lettres et des déclarations d’employés et de représentants du musée, d’universitaires, d’artistes et de critiques d’art, sur le membre du conseil d’administration, Warren B. Kanders, et son entreprise, Safariland.

Selon Hyperallergique, Des photos montraient des cartouches de gaz lacrymogène marquées du nom de l’entreprise sur un site où les autorités américaines ont utilisé du gaz lacrymogène l’automne dernier pour disperser des centaines de migrants qui couraient vers un passage qui menait de Tijuana à San Diego.

Les manifestants à l’extérieur du musée et dans le hall d’entrée le vendredi soir jouent des tambours, l des cornes, chantent et brandissent des pancartes comme celle qui dit « Warren Kanders must Go » (Warren Kanders doit s’en aller). Certains se sont rendus à l’étage supérieur, où une bannière noire a été suspendue à l’immeuble, en lisant « When We Breathe We Breathe Together » ( « Quand nous respirons, respirons ensemble ».)

Il y avait même une installation roulante qui semblait faite sur mesure pour l’occasion, sous la forme d’un cylindre de cinq pieds de haut de couleur argent sur des roues remplies d’un anneau de traction de fil et ornée des mots « gaz lacrymogènes ».

Un organisateur du groupe, Decolonize This Place qui a appelé aux manifestations hebdomadaires, a lu un message au directeur de Whitney, Adam Weinberg, et son conseil d’administration exigeant qu’ils retirent M. Kanders du conseil.

« Nous aurions pu fermer le musée aujourd’hui », a crié l’organisateur, Amin Husain, dans le hall. « Mais après neuf semaines d’action, nous offrons aux dirigeants du musée une fenêtre pour faire la bonne chose. »

Certains manifestants qui ont réussi à se rendre à l’étage supérieur ont drapé une bannière du côté du musée

Le Musée Whitney a refusé de commenter. 
Les détenteurs de billets sont passés, d’un regard interrogateur. Certains ont fait une pause pour écouter ou accepter des copies du message que M. Husain lisait. Une femme secoua la tête et agita la main lorsqu’on lui offrit une copie. Les employés du musée ont assisté à la manifestation, mais n’ont pas tenté de l’arrêter ni d’empêcher qui que ce soit d’entrer dans le hall.

L’an dernier, des dizaines d’employés du musée ont écrit une lettre pour exprimer leur « indignation » à la suite de rapports selon lesquels le gaz de Safariland avait été utilisé à la frontière. M. Kanders a ensuite écrit une lettre disant qu’il était fier de l’entreprise. Il a ajouté que Safariland fabriquait des équipements, comme des gilets pare-balles, qui aidaient à protéger les gens et qu’elle n’avait aucun contrôle sur la façon dont ses produits étaient utilisés.
Dans une lettre, M. Weinberg a dit qu’il respectait « le droit à la dissidence ». Mais le Whitney, a-t-il ajouté, est « d’abord et avant tout un musée » qui « ne peut réparer tous les maux de ce monde injuste ».

Plusieurs critiques d’art, universitaires et autres ont suivi avec une lettre demandant le retrait de M. Kanders. Le mois dernier, environ les deux tiers des 75 artistes et collectifs choisis pour la Biennale ont également signé la lettre.

L’un des participants de la Biennale, l’agence de recherche Forensic Architecture basée à Londres, est entré dans son exposition une vidéo de 10 minutes intitulée « Triple-Chaser » avec Praxis Films, dirigée par la cinéaste Laura Poitras, sur un type de grenade lacrymogène fabriquée par Safariland.

Après environ une heure dans le hall du musée, les manifestants se sont rassemblés à l’extérieur et ont commencé à marcher vers West Village, accompagnés d’un contingent de policiers.

La manifestation itinérante s’est arrêtée sur un bloc bordé d’arbres à l’extérieur d’une maison en brique rouge qui, selon les manifestants, appartenait à M. Kanders. À l’extérieur de la résidence, les chants continuaient. « Votre temps est écoulé », cria une femme. Une autre femme a brûlé un paquet de sauge près de la maison, comme pour nettoyer rituel