Nul besoin de chercher un composé secret dans le CS, ce dernier est dangereux en soi. Voici la composition détaillée d’un palet de gaz lacrymogène.
Certains pensent que le pourcentage de CS change. Là encore, ce n’est sans doute pas le principal enjeu car les grenades lacrymogènes sont utilisées dans le but de « saturer l’air » : si les grenades sont moins puissantes, les forces de l’ordre en envoient davantage. La concentration finale dans l’air avec plusieurs grenades faiblement concentrées peut être supérieure à celle d’une seule grenade très concentrée.
Les effets ressentis dépendent de paramètres environnementaux (température, vent, pression, humidité de l’air), de paramètres personnels (alimentation, fatigue, transpiration). Ils sont décuplés à haute température et en présence d’eau. Il est donc plus probable qu’un ressenti différent soit dû à ces paramètres, plutôt qu’à un changement de composition ou de concentration…
La composition classique du gaz CS est de :
45% d’agent CS
30% de chlorure de potassium (absorbeur d’oxygène utilisé pour l’extraction du gaz de schiste)
14% de résine époxy (agent d’encapsulation)
7% d’acide maléique anhydre (effet dispersant)
3% de 4,7-Methanoisobenzofuran-1,3-dione (irritant cutané fort)
Après avoir entendu un peu de tout sur l’armement, il était nécessaire de faire un point sur ce sujet pour éviter les mauvaises informations. Beaucoup de manifestants ramassaient des pièces et se posaient beaucoup de questions, aussi, voici une présentation de ce que l’on peut trouver:
LesDPR (système de propulsion)
Il existe plusieurs types de DPR, les propulseurs en 40 ou 56 Millimètres qui ont des portées variables, de 50 mètres à 200 mètres et voici à quoi ils ressemblent :
Ces DPR ont pour fonction d’envoyer des grenades de 40 à 56 millimètres grâce à des armes d’un diamètre de 40 et 56 millimètres dont voici quelques modèles :
Mais aussi :
Ces armes et ces DPR ont pour fonction d’envoyer plusieurs types de projectiles, des grenades lacrymogènes mais aussi des grenades à effets combinés et/ou des balles de défense.
= GRENADES LACRYMOGÈNES:
Il existe plusieurs types de grenades lacrymogènes:
_ Les grenades à main. Elles disposent d’ une goupille et sont lancées à courte distance après que le système de mise à feu ait été déclenché par le retrait de la goupille, les grenades de dés-encerclement en font partie voici un exemple:
_ Les grenades projetées sont quant à elles propulsées par les fameux DPR, voici des exemples avec leurs caractéristiques techniques:
GRENADE 40 MILLIMÈTRES
= GRENADES à EFFET COMBINÉS:
Les grenades à effets combinés ont plusieurs fonctions, de la dispersion de gaz au côté explosif et sonore, elles doivent être utilisées dans les cas de défense et non d’attaque, elles peuvent être à main ou projetées, parmi celles ci nous trouvons la fameuse GLIF4. Ci-dessous quelques modèles avec leurs caractéristiques:
POINT SUPPLÉMENTAIRE, LES BALLES DE DÉFENSE: Les balles de défense ou LBD/FLASHBALL sont des projectiles ultra puissants causant d’énormes dégâts en cas de tir à la tête ou de courte distance, quelques fiches techniques sur le sujet:
La grenade lacrymogène au C.B. (CS) et les bouchons allumeurs
I – généralités :
La grenade lacrymogène au C.B. (ortho-chlorobenzal-Malonitrile) est utilisée en maintien de l’ordre comme une grenade lacrymogène à action fugace.
Cette grenade peut être lancée de plusieurs façons :
soit à la main, en l’amorçant avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59,
soit au fusil lance-grenades à cartouches, en l’amorçant avec un bouchon retard S.A.E. 59
Dans tous les cas la frenade au C.B. est amorcée ave cun bouchon allumumeur à renforçateur de poudre noire.
II – caractéristiques :
aspect : engin de couleur gris bleuté avec bande et inscription de couleur violette
poids total de la grenade : 315 grammes
poids d’un élément : 75 grammes dont 45 grammes environ de mélange lacrymogène
diamètre de la grenade : 56 mm
hauteur de la grenade : 153 mm
III – nomenclature :
1 – Partie externe
un cylindre en carton (9)
un fond en fer blanc (14)
un couvercle en fer blanc (3) emboîté et maintenu sur le cylindre par un ruban adhésif (5)
un porte bouchon allumeur (2) fixé sur le couvercle possédant un filetage intérieur pour recevoir le bouchon allumeur
2 – Partie interne
trois éléments cylindriques en fer blanc (6) contenant la charge lacrymogène en poudre (7) recouverte d’une couche de pâte d’amorçage (10).
chaque élément est percé de deux orifices axiaux (11) et de trois évents latéraux (8).
A la base de la grenade se trouve une charge de dépotage en poudre noire collée sur un disque de carton (13). Cette charge est isolée de l’élément inférieur par un autre disque de carton (12).
Entre le couvercle et l’élément supérieur, des rondelles en carton (4) assurent le calage des éléments dans la boîte cylindrique.
IV – Fonctionnement
1 – Mise en oeuvre
A) Lancer à la main :
La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 à 1,5 seconde de retard.
B) Lancer au fusil :
La grenade peut être lancée au moyen d’un fusil lance-grenade à cartouches à une distance de 90 à 110 mètres. L’amorçage est effectué avec un bouchon retard S.A.E. 59 à 2,5 secondes de retard.
2 – les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 seconde à 2,5 secondes après le lancer suivant que la grenade est lancée à la main ou au fusil.
La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage qui assure le début de la combustion du mélange lacrymogène et l’explosion de la charge de dépotage.
Les éléments en combustion sont alors projetés hors de l’enveloppe dans un rayon de 2 à 3 mètres et les fumées lacrymogènes fusent par 3 évents latéraux et les 2 orifices axiaux.
La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.
V – Propriétés diverses :
1 – L’action lacrymogène Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les ordres de grandeur suivants :
jusqu’à 20 m, sous le vent, situation intenable
jusqu’à 50 m, sous le vent, action lacrymogène intense
jusqu’à 100 m, sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent suivant le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient sensiblement suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt après fin de la combustion. Elle peut se prolonger de 5 à 10 minutes pour le personnel qui a été en contact avec le nuage.
L’action lacrymogène de la grenade au C.B. se traduit par :
un effet lacrymal intense
une sensation d’oppression et de suffocation
une sensation de brûlure dans le nez et la gorge
un picotement sur une peau en sueur
2 – avantages de la grenade C.B.
projection des éléments enflammés dans un rayon de 3 mètres environ du point de chute
innocuité des vapeurs de C.B. à l’air libre
action lacrymogène rapide mais fugace
régularité de fonctionnement
impossibilité de reprendre les engins en fonctionnement
3 – Inconvénients de la grenade au C.B.
nuage visible et facilement décelable
risque d’incendie dans l’éventualité de chute d’un élément dans un appartement, sur un véhicule, ou dans un local renfermant des matières inflammables.
4 – mesures de sécurité
toute grenade dégoupillée doit être lancée
éviter de marcher avec une grenade dégoupillée dans la main
effectuer des lancers dans le sens du vent
se protéger contre les effets de la grenade au C.B. en utilisant le masque à gaz
si par suite d’une fausse manoeuvre, un grenadier a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.
VI – Conditionnement
Les grenades lacrymogènes au C.B. sont livrées en caisses de bois dites « caisses n°3 » d’une contenance de 40 grenades.
VII – le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59
1 – Caractéristiques :
Le bouchon allumeur à cuillère S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine de couleur bleue.
Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées à la main. Il se visse sur le porte-bouchon allumeur de la grenade.
poids total : 45 gr
diamère : 26 mm
longueur : 44 mm
retard : 1,5 seconde (marqué en relief sur le couvercle)
2 – Nomenclature :
a) Tête de bouchon
Cavité fermée par un couvercle en matière plastique portant en relief l’indication de la durée du retard qui comprend un percuteur à double pointe sollicité par un ressort vers le haut et entravé par un verrou, deux amorces logées dans un porte-amorce, un ressort de verrou, une cuillère, une goupille de sécurité, un anneau de traction.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine en matière plastique.
3 – fonctionnement :
Quand la goupille de sécurité est enlevée par suite d’une torsion et d’une traction sur l’anneau, la cuillère n’est maintenue en place que par la main du grenadier. Au lancer, la cuillère bascule sous la poussée du ressort de verrou et se sépare du bouchon. La coiffe d’étanchéité, le verrou et son ressort sont expulsés.
Le percuteur libéré par le verrou pivote sous l’action de son ressort et frappe les amorces qui mettent le feu à la mèche lente par l’intermédiaire de la pâte d’amorçage. La transmission du feu entre les amorces et la pâte d’amorçage est assurée par deux trainées de pulvérin.
La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.
4 – précaution
Lorsque l’on arrache la goupille en tirant sur l’anneau, la cuillère n’est plus maintenue que par la main. Par conséquent, ne pas ouvrir la main avant de lancer.
5 – conditionnement
Les bouchons allumeurs à cuillère S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 4 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 280 bouchons.
VIII – le bouchon retard S.A.E. 59
1 – caractéristiques
Le bouchon retard S.A.E. 59 est en matière plastique de couleur vert olive mat avec un couvercle et une gaine bleue. Il ne comprend aucune partie métallique. Il est destiné uniquement à l’amorçage des grenades lacrymogènes à la chloracétophénone ou au C.B. qui doivent être lancées au fusil lance-grenades à cartouches. Il se visse sur le porte bouchon de la grenade.
poids total : 9 grammes
diamètre : 30 mm
longueur : 40 mm
retard : 2,5 secondes (marqué en relief sur le couvercle)
2 – nomenclature
a) tête de bouchon
Cavité creuse dont le fond est tapissé de poudre noire et la partie supérieure fermée par un couvercle collé par un enduit d’étanchéité.
b) corps de bouchon
Queue tubulaire à pas de vis extérieur qui renferme une mèche lente coiffée d’une pâte d’amorçage. A l’extrémité inférieure se trouve un renforçateur de poudre noire protégé par une gaine de matière plastique.
3 – Fonctionnement
Au départ du coup les gaz enflammés produits par la cartouche de lancement perforent le couvercle du bouchon et enflamment la mèche lente par l’intermédiaire de la poudre noire et de la pâte d’amorçage. La fin de combustion de la mèche lente provoque l’inflammation du renforçateur de poudre noire.
4 – conditionnement les bouchons retard S.A.E. 59 sont livrés dans des boîtes en plastique contenant 8 bouchons ou dans des caisses de bois de 70 boîtes, soit 560 bouchons.
LA GRENADE LACRYMOGÈNE multipots dite M.P.7
I – généralités
La grenade lacrymogène M.P.7 au CS (orthochlorobenzalmalononitrile) est destinée à être utilisée en maintien de l’ordre. Elle est capable d’émettre rapidement sur une grande surface un nuage non toxique à haut pouvoir lacrymogène et neutralisant. En rassemblant, dans une seule enveloppe, sept éléments générateurs de produit lacrymogène, on permet avec un seul lancer d’obtenir l’effet de couverture de plusieurs grenades. La faible masse unitqire des éléments ne permet pas le renvoi par les manifestants. Cette grenade peut être utilisée de plusieurs façons :
lancer à main
lancer au fusil
auto-propulsion
II – caractéristiques
1 – Aspect
La grenade est en matière plastique (polypropylène) de couleur grise obtenue dans la masse. Un ruban adhésif de couleur rouge orange, ceinture sur 2 épaisseurs la grenade, sur l’emboîtement de fermeture.
2 – Marquage de couleur noir Signe SNPE PLMP7B signifie Produit Lacrymogène (PL) MP7 (multiplots de 7 éléments) B (destination M. intérieur). CS est le sigle de composition 2 PB 88 indique le lotissement du lot PB, et l’année de fabrication.
3 – Technique
la grenade :
hauteur : 165 mm
diamètre : 56,5 mm
poids total : 330 gr.
poids de la matière active ou composition lacrymogène 125 gr. dont 9 gr. de CS (7%)
nombre d’éléments actifs : 7
l’élément :
hauteur : 17,5 mm
diamètre : 49,5 mm
poids total : 35 gr
poids de la pâte d’amorçage : 4,5 gr.
poids de la matière active ou composition lacrymogène : 18 gr.
action lacrymogène :
effet lacrymal : fugace
couleur fumée : blanche
temps d’émission des gaz : 30 s en moyenne
surface couverte : 10 x 10 m environ
III – nomenclature
la grenade se présente sous la forme d’un conteneur cylindrique.
1 – la partie externe comprend :
un capuchon cylindrique en plastique à fond bombé
un corps porte-bouchon allumeur en plastique s’adaptant par encliquetage au capuchon, qui possède un filetage intérieur de 15 mm de diamètre
un ruban adhésif de 19 mm assure l’étanchéité au niveau de la liaison des deux parties de l’enveloppe. Il est enroulé sur 2 tours complets et un vernis est déposé pour assurer une étanchéité totale.
2 – la partie interne comprend :
7 éléments en plastique contenant chacun une pastille de composition lacrymogène recouverte par enduction d’une couche de pâte d’amorçage.
chaque élément est perçé par un canal central et de quatre évents situés autour de ce canal central sur la face avant
le calage des sept éléments est assuré par des picots en pastique déformables placés au fond du capuchon.
IV – fonctionnement
1 – mise en oeuvre Lancer à la main : La grenade peut être lancée à une distance de 25 à 30 mètres. L’amorçage est effectué au moyen d’un bouchon allumeur à cuillère retard de 1,5s (type SAE 59) sans renforçateur Lancer au fusil : La grenade peut être lancée au moyen du fusil lance grenade à cartouches à blanc à une distance de 100m environ. La grenade est alors équipée d’un relais de transmission de feu à retard de 2,5s (type BAR SAE 59)
Auto-propulsion : La conception de cette grenade permet un emploi par effet « MORTIER ». Elle est dotée d’un bouchon allumeur à cuillère comme pour un lancer main (retard 1,5s SAE59). La grenade est tenue par la partie basse du capuchon, les doigts ne touchant pas l’adhésif de fermeture, le pouce maintenant la cuillère. le lanceur adopte la position « fente avant » de l’escrimeur et fait reposer le culot bombé au-dessus de l’articulation rotulienne, du genou avant. Il maintiendra ce contact avec la pression pour annuler l’effet de recul (peu important). Le dégoupillage effectué, le lanceur oriente la grenade et 1,5 seconde plus tard le dépotage s’opère, dans la direction voulue, sur une distance allant de 40 mètres pour le 1er élément à 5-6 mètres pour le dernier.
2 – Les phases de fonctionnement
Les bouchons allumeurs comportent un dispositif de retard (mèche lente) assurant la mise à feu de 1,5 sec. à 2,5 sec. après le lancer, selon qu’il est à la main (BAC SAE 59) ou au fusil (BAR SAE 59). La mise à feu du renforçateur de poudre noire du bouchon provoque l’inflammation de la pâte d’amorçage et un début de combustion du mélange lacrymogène. L’émission des gaz à l’intérieur du conteneur et principalement dans la partie arrière provoque une montée en pression jusqu’à 3 bars.
A ce moment, il y a rupture du ruban adhésif, et le dépotage est assuré par la seule pression des gaz. Il est simultané à une forte détonation provoquée par l’échappement de ces gaz. Dans le lancer au fusil, le dépotage s’effectue à 30m environ du sol. Dans le lancer à la main, le dépotage est variable, selon la puissance du lanceur et la trajectoire de la grenade.
Lors du dépotage, les 7 éléments sont projetés dans un rayon allant de 10 à 25 m, selon l’orientation de la grenade au moment du dépotage. Chaque élément peut rebondir ou rouler au sol, plus ou moins, selon la dureté de celui-ci. Il s’en suit une surface couverte agrandie. La combustion du produit lacrymogène dure 30 secondes environ.
V – propriétés diverses
1 – action lacrymogène
Elle dépend des conditions d’emploi. Toutefois, en terrain dégagé, on peut donner les indications suivantes :
jusqu’à 20 m sous le vent, situation intenable
jusqu’à 50 m sous le vent, action lacrymogène intense
jusqu’à 100m sous le vent, action lacrymogène très sensible
Les rayons d’action croissent avec le nombre de grenades en fonctionnement. Ils varient suivant le vent ou l’humidité. L’action lacrymogène cesse aussitôt à la fin de combustion des éléments. Les effets peuvent se prolonger de 5 à 10 minutes pour les personnes ayant été en contact avec le nuage. L’action lacrymogène de la grenade multipots 7 se traduit par :
effet lacrymal intense
une sensation d’oppression et de suffocation
une sensation de brûmure dans le nez et la gorge
un picotement intense sur une peau en sueur
2 – avantages de la grenade M.P.7
forte détonation lors du dépotage (effet psychologique)
projection de 7 éléments dans un rayon de 10 à 25 mètres avec rebonds et roulements (grande surface couverte)
le faible poids unitaire des éléments. La forme et l’absence de partie métallique des différentes parties limitent les risques de blessures ou de brûlures et de renvoi sur les forces de l’ordre.
innocuité des vapeurs CS à l’air libre
effet lacrymal immédiat mais fugace
régularité de fonctionnement
étanchéité totale
3 – inconvénient
nuage visible et facilement décelable
4 – mesures de sécurité
toute grenade dégoupillée doit être lancée
éviter de marcher avec une grenade dégoupillée à la main
effectuer les lancers dans le sens du vent
se protéger contre les effets de la M.P.7 en utilisant le masque à gaz
si par suite d’une fausse manoeuvre, un lanceur a relâché sa pression sur la cuillère, le bouchon étant dégoupillé, lancer immédiatement la grenade.
VI – conditionnement
Les grenades sont emballées par 30 en caisse carton. Les caisses sont enrobées d’un film plastique. Elles portent les indications suivantes en 3 endroits différents (dessus, de face, de côté) :
Faits détaillés à propos de l’agent lacrymogène O-chloro-benzylidène malonitrile (CS)
Structure chimique :
Formule : C10 H5 Cl N2
Description : Le CS est un crystal blanc solide, brûlé pour créer un gaz incolore à l’odeur de poivre.
Masse molaire : 188,5 g/mol
Température de fusion : 310 à 315°C
pression : 3,4 x 10-5 mmHg à 20°C
Température de solidification : 93°C à 95°C
Densité : 1,04 g/cm3, plusieurs fois plus dense que l’air à l’état de vapeur
Solubilité : hexane, benzène, méthylène chloride, acétone, dioxane, éthyl acétate, pyridine. Insoluble dans l’eau et dans l’éthanol.
Flash point : 197°C
Volatilité : 0,71 mg/m3 à 25°C
Toxicité : ICt50 : 10 à 20 mg/min et /m3 LCT50 : 61 000 mg / min et /m3
Limite d’exposition : travail – 0,4 mg/m3 population – pas de limite définie
Propriétés toxiques de l’agent lacrymogène O-chloro-benzylidène malonitrile (CS)
Le CS a été développé à la fin des années 1950 comme agent de contrôle anti-émeutes. C’est un irritant plus puissant que le chloroacétophénone (CN) mais moins incapacitant. A la fin des années 1960, les stocks de CS ont remplacé ceux de CN. Actuellement, l’armée américaine utilise le CS pour les entraînements et le contrôle anti-émeutes.
Effets de la surexpostion :
Le CS est disséminé en brûlant, explosant, et en formant un aérosol. Il est immédiatement irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Les vapeurs chaudes se mélangent à la sueur humaine pour donner une sensation de brûlure aux yeux, au nez, et à la bouche. Les effets qui arrivent immédiatement et persistent 5 à 20 minutes après avoir quitté la zone contaminée sont : conjonctivite et douleur aux yeux, larmoiement, erythème des paupières, nez qui coule, gorge qui brûle, toux, oppression thoracique.
C’est dangereux pour la vie à une concentration de 2mg/m3. Ce n’est pas un agent s’accumulant dans le corps humain, mais il s’accumule dans l’environnement. Le CS est le gaz le plus persistant des gaz lacrymogènes, étant absorbé dans la plupart des surfaces poreuses incluant le sol et le plâtre.
Urgence et procédures de premiers secours
Inhalation : enlever la victime pour l’amener à de l’air frais immédiatement, respiration artificielle si arrêt respiratoire, garder la victime au chaud et au calme, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Contact avec les yeux : laver les yeux IMMEDIATEMENT avec un grand volume d’eau pendant au moins 15 minutes, appliquer un corticostéroïde ophtalmique après décontamination, traiter l’érythème avec une lotion de secousse douce (comme une lotion de calamine) ou un corticostéroïde topique selon la gravité, ne pas porter des lentilles de contact en travaillant avec ces produits chimiques, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Contact avec la peau : laver la peau contaminée intensément au savon et à l’eau, enlever les vêtements contaminés IMMEDIATEMENT, si l’irritation persiste après lavage, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Ingestion : donner à la victime une grande quantité d’eau IMMEDIATEMENT, provoquer le vomissement en touchant l’arrière de la gorge avec le doigt, ne pas faire vomir une personne inconsciente, consulter un médecin IMMEDIATEMENT.
Equipements de protection :
Gants de protection : porter des gants imperméables, des gants en caoutchouc
Protection des yeux : porter des lunettes étanches aux poussières et à l’eau ou une protection intégrale du visage pour prévenir tout contact avec la peau
Autres : porter un masque de protection et une double couche de vêtements en milieu confiné, utiliser une cartouche de protection contre les vapeurs organiques combinée à un filtre à particule de haute efficacité, porter un
appareil respiratoire autonome couvrant tout le visage ou une protection intégrale de visage avec purificateur d’air et une cartouche de vapeurs organiques.
Ne pas utiliser les décontaminants ou détergents standards contenant de l’eau de Javel car le matériel peut réagir pour former du matériau encore plus toxique que le CS. Les surfaces contaminées doivent être décontaminées en utilisant une solution de volume identique en méthanol et eau avec 18% (en poids) d’hydroxyde de sodium ou de lessive du commerce ajoutée à la solution. Une solution aqueuse détergente contenant 10% de monoéthanolamine anionique peut aussi être utilisée comme décontaminant
Réactivité :
Stabilité : stable en stockage
Incompatibilité : incompatible avec des oxydants forts
Décomposition en produits dangereux : quand chauffé jusqu’à décomposition, le CS émet des fumées très toxiques.
Produits de l’hydrolyse : AQ alcaline
Persistence : variable selon la contamination
References :
Department of the Army Field Manual (DA FM) 3-9, Potential Military Chemical/Biological
Agents and Compounds, 1990.
The Merck Index, An Encyclopedia of Chemicals, Drugs, and Biologicals, Eleventh Edition,
Merck & Co., Inc., Rahway, New Jersey, 1989